Ghoulamallah : "Je n'ai jamais dit que la harga était haram"

Voulant établir que le phénomène de la harga n'est pas uniquement une affaire des services de sécurité, le Haut-Conseil islamique (HCI) a invité, hier, un panel de spécialistes et d'universitaires pour débattre des causes qui poussent à l'émigration clandestine ces dernières années. Cette pléiade d'experts a abordé le dossier de la harga sous des approches aussi innovantes que différentes, loin de la guerre des chiffres autour des drames qui ont endeuillé des familles algériennes. Avant l'entame des débats, M. Bouabdallah Ghoulamallah, président du HCI, a tenu à apporter un démenti quant à la polémique qui avait suivi l'édit religieux qui lui avait été attribué, à tort ou à raison, et selon lequel la harga serait un pêché. La déclaration faite par le président du HCI au Conseil de la nation avait suscité, rappelons-le, une vive polémique et avait emballé, pendant plusieurs jours, les médias qui y avaient vu une intrusion du religieux dans le dossier de l'émigration clandestine. "Je n'ai à aucun moment déclaré que l'émigration était haram (illicite). J'avais seulement dit, ce jour-là, au Sénat, que l'islam interdit de se donner la mort. La nuance est de taille. D'autant que je ne suis pas là pour prononcer des édits religieux encore moins des fetwas qui relèvent du domaine des conseils scientifiques. La presse a mal interprété mes propos", s'est défendu M. Ghoulamallah.Hanafi H.