Algérie

Ghoul : «Il faut aller vers une gestion moderne»



Ghoul : «Il faut aller vers une gestion moderne»
Le ministre de Travaux publics, Amar Ghoul, a effectué, jeudi à Alger, une visite de travail et d'inspection au niveau des usines d'Engoa, Sapta et EVSM.
Cette visite rentre dans le cadre du soutien et de l'encouragement de l'outil de la production nationale. Relativement satisfait de sa visite, M. Ghoul a, quand même, relevé quelques dysfonctionnements dans la gestion des trois entreprises, relatifs à l'inexistence d'un système de management et de marketing, au manque de cadres compétents et au non-respect des délais de réalisation de certains projets. D'un capital social de 3 640 000 000 DA, l'Entreprise des grands ouvrages d'art (Engoa), à Mohammadia, a séduit le ministre par son chiffre d'affaires annuel qui est passé de 1 600 000 000 DA à 10 700 000 000 DA. M. Ghoul a incité le P-DG d'Engoa, Tarek Birame, à créer une banque de données dynamique sur tous les projets réalisés, qui sont, a-t-il avoué «d'une qualité aux normes internationales», et ce, pour faire valoir le travail de l'entreprise lors des foires internationales ou lors des appels d'offres, en faisant référence à la réalisation d'un ouvrage d'art, l'une des fiertés du PDG, réalisé en 45 jours, et qui consiste en un échangeur à Bouaid, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Il a déploré, par contre, l'inexistence d'un système de management, chose importante, selon lui, pour le développement et l'enrichissement de toute entreprise. Engoa est spécialisée dans la construction des ponts, viaducs et trémies en béton. Pour ce qui est de Sapta, d'un capital social de 1 200 000 000 avec un chiffre d'affaires de 4 135 074 DA, située dans la zone industrielle de Reghaïa, malgré les grandes réalisations dans le domaine de la construction d'autoroutes et de viaducs, il reste néanmoins, le manque d'un système de management. «En Algérie, nous ne savons pas vendre nos produits», a-t-il déploré, faisant allusion au grand viaduc en arc de Souk Ahras réalisé par Sapta qui, par faute de marketing, est méconnu dans le secteur. Le ministre a, par ailleurs, insisté sur la création d'un environnement de respect et d'encouragement entre l'employé et son entreprise. «Avec ce qu'a donné l'Etat comme fonds pour soutenir la production nationale, c'est à vous de savoir comment créer la richesse et la développer», a-t-il souligné, ajoutant : «Chaque ouvrier doit considérer l'entreprise comme sienne. Si elle fait des bénéfices, c'est lui qui en profitera.» Concernant la trémie de Boufarik qui est en cours de réalisation, et cela depuis des années, dont SAPTA est le maître d''uvre, le ministre a ordonné de «saisir le wali de Blida officiellement pour qu'il informe la SNTF d'enlever les câbles électriques». Selon le P-DG, Rachid Bayasli, «c'est l'unique raison qui empêche la poursuite des travaux». Il a recommandé, entre autres que Sapta modernise ses passerelles et de fabriquer les équipements d'ouvrages au lieu de les importer. Le ministre des Travaux publics a eu un ton beaucoup plus soutenu à l'égard de la direction de l'Entreprise de viabilisation de Sidi Moussa (EVSM), avec laquelle il a clôturé son inspection par la visite de sa pépinière. D'un capital social de 2 500 000 000 DA, l'EVSM s'occupe de la réalisation d'autoroutes et de pistes d'aérodrome au sud et en tant que pépinière, elle réalise divers projets d'aménagement en espaces verts. M. Ghoul a bien précisé qu'«en ce qui concerne le volet route, l'avenir d'EVSM est le Sud et le Grand Sud ainsi que l'aménagement et l'entretien des espaces verts à travers tout le territoire national». Il a insisté sur le fait de «fidéliser ses clients pour pouvoir s'octroyer l'entretien de manière pérenne». Il a réitéré son souci d'une gestion moderne. «Il faut créer une direction commerciale de management et de marketing pour vendre vos produits», a-t-il indiqué au PDG de l'EVSM, M. Achour Bouraï. «Vous avez des projets importants et sensibles à réaliser et qui sont à votre portée. Alors soyez à la hauteur», a-t-il lancé à l'endroit du personnel. Il a exigé le respect des délais de réalisation des projets, surtout ceux en cours. Parmi ces projets importants, il y a le tronçon Tinerkouk-El Bayadh, d'une longueur de 180 km et d'une enveloppe financière de 3,3 milliards de DA et ce, pour un délai de réalisation de 30 mois. Aussi, la modernisation de la RN03, entre Illizi et Janet qui s'étend sur 150 km et dont le montant s'élève à 2 300 000 000 DA, pour un délai de 18 mois. Et pour finir, la réalisation sur la route Tesabit (Adrar)- Chenachen (Tindouf), d'un tronçon de 523 km, pour un montant de 2 000 000 000 DA et dont le délai est de 30 mois. Son chiffre d'affaires est passée de 3 446 835 DA en 2008 à 5 320 306 DA en 2009. Le ministre a recommandé aux trois PDG l'intégration d'un système de management et de marketing, l'instauration d'un contrat de performance et de fidélité, garantissant les devoirs et droits de chacun. Entre autres, il a préconisé le respect des délais de réalisation des projets et la politique d'entretien et de prospection des grandes 'uvres.


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