Algérie

Ghlamallah salue "la grande maturité" de la population de la Kabylie et son "attachement à l'Islam"Société



Le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Bouabdallah Ghlamallah, a remercié la population de la Kabylie qui "a fait preuve d'une grande maturité et montré son attachement à l'Islam". Dans un entretien à l'APS, M. Ghlamallah a souligné qu'en dépit des évènements survenus dans la région de la Kabylie, ses citoyens ont toujours voué un "grand respect à l'islam et sont considérés comme des modèles à suivre en matière de religion", relevant que "le peuple algérien a été plus intelligent et plus fort contrairement à ce que pensaient ces fauteurs de troubles".Le groupe de non jeûneurs qui ont porté atteinte publiquement à la sacralité du mois de ramadan à Tizi-Ouzou "sont eux-mêmes des victimes manipulées par d'autres personnes".
Le ministre s'est interrogé, par ailleurs, sur les motivations qui ont poussé des personnes depuis l'Europe à exprimer leur solidarité avec ce groupe de non jeûneurs.
S'agissant des erreurs concernant des exemplaires du saint Coran, le ministre a affirmé que le nombre d'exemplaires du saint Coran comportant des erreurs de pagination est de quelque 500 sur les 10.000 de grand format imprimés et non 200.000 comme rapporté par certains médias.
M. Ghlamallah a qualifié d'"exagéré" le chiffre de 200.000 exemplaires contenant des erreurs de pagination, précisant que ces erreurs étaient circonscrites à 500 exemplaires et avaient déjà été "corrigées par les imams dans les mosquées".
Un groupe d'imams est actuellement à pied d'œuvre pour s'assurer de la bonne pagination dans le reste des 10.000 exemplaires déjà imprimées et qui n'ont pas encore été distribués au niveau des mosquées, a indiqué le ministre, relevant que 130.000 exemplaires de petit format imprimés et distribués ne contenaient aucune erreur.
Evoquant le rôle de l'Algérie dans la formation des imams africains, le ministre a indiqué que plus de 300 imams africains, notamment de pays du Sahel, ont été formés dans des instituts algériens. "Ces imams ont reçu la même formation que leurs collègues algériens", a-t-il précisé, ajoutant que des imams africains sortent chaque année des instituts nationaux.
Le nombre de ces imams est appelé à augmenter après l'ouverture d'un institut à Tamanrasset en septembre prochain, a ajouté M. Ghlamallah qui a noté qu'avec l'ouverture de cet institut, le nombre d'étudiants africains désirant exercer la fonction d'imam, dans leurs pays respectifs, augmentera.
Le ministre a annoncé, par ailleurs, qu'un colloque sera organisé avant la fin de l'année à l'intention des imams africains ayant été formés en Algérie. "Ce sera là une occasion pour eux de se rencontrer, d'échanger des idées et des expériences", a-t-il dit.
S'agissant des efforts du ministère pour la création d'une association religieuse qui sera chargée de la zakat, il a indiqué que cette association aura des sections (au niveau des wilayas) qui travailleront en coordination, car les fonds importants collectés doivent être "gérés, enregistrés, suivis et archivés".
Trente-huit (38) % des fonds de la zakat sont destinés à l'investissement, a-t-il indiqué, précisant que plus de 7000 jeunes ont déjà bénéficié du fonds de la zakat.
Concernant l'éventualité du transfert des fonds des wakfs et de la zakat à une institution caritative nationale, le ministre a affirmé que "l'objectif est d'éradiquer le chômage" et de permettre aux jeunes de créer des mirco-entreprises dans le domaine des métiers, ajoutant qu'il existe actuellement 9000 biens wakfs que le ministère veut rentabiliser.
Il a indiqué, dans le même contexte, avoir présenté mardi devant le Conseil du gouvernement un projet de décret exécutif relatif aux modalités d'exploitation des terres agricoles en vue de permettre à l'agriculteur d'en tirer profit et de les préserver en même temps.
Soulignant que les biens immobiliers wakfs seront exploités pour la création d'autres biens wakfs, il a fait savoir que le ministère dispose actuellement de 23 projets au niveau national dont des parkings, des huileries, des parcs d'attraction.
Pour ce qui est des fetwas sur "zakat el fitr", le ministre a indiqué que la loi algérienne n'oblige pas le citoyen à donner la zakat et que le citoyen n'a pas besoin de riz, de lentilles où d'autres céréales mais d'argent pour subvenir aux besoins de sa famille.
Il a outre qualifié le raisonnement de ceux qui sont pour la zakat en nature et non en argent d'"arriéré et de contraire à la réalité et au progrès".
Concernant le "salafisme", le ministre a rappelé qu'il renvoyait initialement aux premiers musulmans qui sont un exemple à suivre, mais que ce terme est lié aujourd'hui au rite hanbalite, introduit en Algérie par des étudiants ayant suivi des études à l'étranger. Dans ce cadre, il a fait observer que les adeptes du salafisme se distinguent par leur tenue orientale et veulent donner l'apparence d'uléma".
Evoquant l'alliance politique que les salafistes veulent créer au nom de ce courant pour reprendre l'activité politique, le ministre a estimé que l'exercice politique est un droit pour chaque citoyen mais "ne doit pas prendre des positions contraires à la citoyenneté".
S'agissant du niveau des prêches et dourous prononcés les vendredis par certains imams, il a précisé que la plupart des imams étaient nouveaux outre des volontaires et que le nombre des mosquées dépassait celui des imams ce qui nécessite "l'amélioration du niveau de l'imam par la formation".
A propos du chiisme, du bahaïsme et du christianisme que certains tentent de diffuser au sein de la société algérienne, il a estimé que ces doctrines ont des prédicateurs qui ciblent les jeunes algériens qu'ils veulent utiliser pour atteindre leurs objectifs", soulignant toutefois qu'elles "ne constituent pas une grande menace pour le pays".
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