Bouabdallah Ghlamallah, le ministre des Affaires
religieuses et du Wakf, a souligné hier sur les ondes
de la radio nationale que «la campagne électorale est interdite dans la mosquée
car elle constitue une atteinte flagrante à cette enceinte».
Le ministre a expliqué que «cela est dû au fait des débats et querelles
qui caractérisent ce genre de campagnes et c'est ce que nous ne tolérerons
jamais». Dans ce contexte, M. Ghlamallah a précisé
que son département ministériel veille à l'interdiction de ce genre de
comportements dans toutes les mosquées du pays «en prenant des mesures
juridiques pour éviter que les mosquées ne se transforment en tribunes
électorales ou en porte-voix de partis». Le ministre a estimé que «l'imam est
le seul habilité à prêcher dans la mosquée et que nul n'a
le droit de s'exprimer au sein de la mosquée sans l'autorisation de l'imam, qui
est le seul responsable de tout ce qui se dit à l'intérieur de cette enceinte».
Le même responsable a démenti que son département aurait donné des instructions
aux imams visant à inciter les citoyens dans les prêches à aller voter lors des
prochaines législatives, mais sans, toutefois, écarter que les imams n'évoquent
ce sujet dans leurs prêches d'autant plus que le vote reste un acte de responsabilité
et de citoyenneté qui sont des préceptes de l'islam. Dans le même sens, il a
rappelé le rôle de l'imam qui consiste à sensibiliser les citoyens à
l'importance de se diriger aux bureaux de vote pour accomplir le devoir
électoral sans toutefois les orienter vers une liste précise et que l'imam ne
doit avoir aucune appartenance politique pour qu'il accomplisse sa mission
pleinement.
Par ailleurs, le ministre a révélé que «quelque 7 églises activent dans
la clandestinité à travers le territoire national». De ce fait, a précisé M. Ghlamallah, «le ministère a adressé des correspondances à
ces églises pour régulariser leur situation et pouvoir pratiquer leur culte
conformément au cadre juridique défini par la loi algérienne relative à ce
domaine». A une question sur le nombre d'églises activant en Algérie, le
ministre a indiqué qu'il n'y a pas «de chiffre exact mais elles sont minimes». Concernant
la conversion, le ministre a fait savoir que durant l'année passée, quelque 150
personnes étrangères se sont converties à l'islam en Algérie alors que 50
Algériens ont embrassé le christianisme, avant de se reconvertir à l'islam pour
la plupart. Il a rappelé que «les personnes converties au christianisme ne
seront pas jugées, car la loi algérienne consacre la liberté de culte».
Abordant la question du Fonds de la zakat, M. Ghlamallah
a exprimé son insatisfaction quant au bilan qu'il a qualifié «d'insuffisant et
qui ne reflète pas la réalité des riches en Algérie». Selon lui, «cette
abstention de donner l'aumône au profit du Fonds de la zakat s'explique par
leur ignorance de la méthode de sa distribution, alors que les donateurs sont
chargés eux-mêmes de l'opération de distribution de ces fonds aux nécessiteux».
A ce sujet et dans le but de gérer judicieusement ce fonds, M. Ghlamallah a révélé que son département élaborait en
collaboration avec des experts en économie et en finances des universités du
pays, un projet de création d'une entreprise spécialisée.
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Posté Le : 23/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : S C
Source : www.lequotidien-oran.com