Les habitants du hameau «Ghbal Slaima», dépendant de la commune de
Tafraoui, lancent un appel de détresse en direction des autorités concernées,
pour l'amélioration de leurs conditions de vie. Pourtant, ce village qui date
de l'ère coloniale se trouve aux portes d'Oran, soit à 18 km de la deuxième
ville d'Algérie. «Quel est le rôle des élus, si ces derniers fuient leurs
responsabilités ? », diront à l'unisson, des jeunes de ce village qui ont tenu
à dénoncer le manque d'intérêt des autorités, qui ne se soucient guère,
disent-t-ils, de leur quotidien qui est source de moult problèmes auxquels ils
sont confrontés. «Nous sommes des morts vivants», enchaîneront d'autres
habitants de ce village qui regroupe 18 familles.
Le débat reste ouvert, dirions-nous, à un moment où des voix s'élèvent,
un peu partout, pour mettre fin à la précarité et à l'enclavement de ces zones
d'habitations, éparpillées à travers cette commue. Légitimes donc, sont les
revendications de cette population qui aspire à une vie décente, car le drame
de Kehailia, un autre village de la même commune, hante toujours les esprits.
N'ayant jamais été inclus dans le cadre du programme de logements ruraux, les
habitants de «Ghbal Slaima» qui vivent pour certains dans des habitations de
fortune, ne sont pas épargnés aussi par la nature qui empoisonne leur vie, à
longueur d'année, en raison de ce canal qui longe leur village et qui draine
les eaux usées provenant du village Hamou Ali (ex-Lartigue) et d'autres
endroits. C'est une certitude, ce canal a un impact sur la santé des habitants
de ce bourg. Outre les odeurs nauséabondes qui s'y dégagent ce canal reste
comme le grand-point noir pour les habitants de ce village qui souffrent le
martyre, notamment pendant la saison estivale où l'air devient irrespirable.
Leur calvaire ne s'arrête pas avec cette pollution omniprésente qui leur cause
beaucoup de désagréments, car disent-ils : «où sont les défenseurs de la nature
et de l'environnement? Ces derniers doivent agir au plus vite pour éviter une
catastrophe écologique?» insistant sur la sauvegarde de la zone humide, le lac
Tilamine qui se trouve à proximité de leur village, mais qui malheureusement
subit, comme eux, les aléas de ce canal dont les eaux usées causent un
préjudice irréparable à la faune et à la flore.
La mise en place d'une station de traitement et d'épuration des eaux
usées demeure l'urgence de l'heure et aura un rôle actif dans la protection de
l'écosystème de cette zone humide qui est riche en variétés de plantes
aquatiques et attire un grand nombre d'oiseaux migrateurs.
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Posté Le : 04/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : M A
Source : www.lequotidien-oran.com