La ville de Ghazaouet n'a pas connu les
dynamiques similaires à celles ordinairement relevées dans la plupart des
villes
de la wilaya de Tlemcen, telles que
Nedroma, Maghnia, Remchi et Tlemcen.
Celles-ci ont connu, pour leur part,
d'importantes mutations à la faveur des différents plans de développement
initiés il y a de cela cinq décennies, la dégradation du bâti existant, la
défaillance des outils d'urbanisme et d'aménagement, le manque d'équipements
publics, le délabrement des espaces urbains, la croissance anarchique et
désordonnée dans la périphérie urbaine, le développement du sous-emploi urbain,
les graves atteintes à l'environnement ainsi que les nuisances et pollutions
générées par des unités industrielles caractérisent cette cité portuaire qui
compte aujourd'hui près de 37.000 habitants.
Les quelques projets réalisés ces dernières
années à Ghazaouet, principal débouché maritime de la wilaya, pour prendre en
charge l'importante demande exprimée en raison des fortes tendances
démographiques et les mouvements d'exode rural, sont loin d'améliorer une image
qui reste négative. Pour de nombreux Ghazaouetis, la situation de leur ville
est très inquiétante et nécessite des pouvoirs publics la mise en place en
urgence d'un plan de développement à même de répondre aux attentes
d'aujourd'hui et atténuer «le déficit aggravé». Ghazaouet, il faut le rappeler,
occupe une place particulière. Difficile à surmonter par les gestionnaires, ce
retard de développement rend de plus en plus pénible la vie du citoyen
ghazaoueti qui, comme tous les Algériens, réagit en adoptant un comportement
dans lequel l'insouciance se combine à l'absence de préoccupation civique.
Dépréciée et abandonnée la ville devient
alors sujette aux critiques les plus acerbes, et la polémique sur la ville
nourrit fréquemment les conversations, que l'on soit dans un café, un autobus
ou une salle d'attente. Comparée à la rue et au développement harmonieux de la
ville de Nedroma (à un jet de pierre), sa précarité est souvent imputée aux
différentes autorités qui se sont succédé à Ghazaouet.
Souvent, ce sont les administrateurs qui
sont pointés d'un doigt accusateur par les citoyens pour dénoncer un état des
lieux détérioré, engendré par le laxisme et l'incompétence impérativement, pour
bien jouer son rôle et pour mieux mobiliser les effectifs d'une population en
surnombre, Ghazaouet se doit de diversifier ses activités axées en priorité sur
l'infrastructure portuaire ainsi que sur les potentialités et ressources de son
littoral, mais expressément en dotant la ville en équipements socioéconomiques
et en prenant en compte la sauvegarde impérieuse d'un environnement aux prises
avec de graves agressions multiformes, au demeurant croissantes», indiquera un
habitant qui souligne que l'usine de zinc «Alzinc» génère beaucoup de
pollution. Et d'ajouter :«la dégradation de notre environnement s'est accrue
avec les rejets des eaux usées dans Oued Ghzaouana qui traverse la ville». Les
habitants sont persuadés que si Ghazaouet veut être plus attractive et
accueillante, tant pour faciliter l'accueil des investisseurs que des
vacanciers venant rechercher la ré créativité et les traces de leurs racines, à
chaque saison estivale, elle doit, illico presto, résoudre ces deux derniers
problèmes qui menacent et l'environnement et la santé des habitants. Alors
Ghazaouet renaîtra-t-elle et ses cendres?
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Posté Le : 17/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : www.lequotidien-oran.com