« Autrefois, on nous réunissait, on nous offrait un gâteau, une limonade, un sourire réconfortant et quelques paroles compatissantes. Cette année, ils ont oublié que nous existons et cela nous a affectés profondément. Un sentiment qui nous refoule davantage au sein de l?indifférence, un nouvel handicap qui vient se greffer à celui que nous traînons depuis des années. Nous sommes peut être un fardeau pour la société, sinon pourquoi sommes nous ainsi rejetés ? » Tels sont les propos d?un handicapé abattu et outré par le sort infligé à cette frange de la population complètement marginalisée. A Ghazaouet, la journée de l?handicapé est passée inaperçue. Obnubilé par les élections locales, les responsables ont oublié peut être de tendre une oreille attentive aux handicapés, d?écouter leur détresse, de compatir à leur profonde douleur et de leur apporter ne serait ce qu?un réconfort moral. En fait, si nous étions encore en période de campagne électorale, la journée des handicapés aurait pris une toute autre tournure, les infirmes seraient devenus le centre d?intérêt de tous. Ils ne demandent pourtant pas qu?on leur offre tous les jours une pâtisserie et une limonade, mais qu?on fasse de temps en temps un geste de bonne volonté pour apaiser leur douleur profonde.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 05/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : O. El. Bachir
Source : www.elwatan.com