GHAZAOUET Le doyen des enseignants n'est plus

S'il est bien un enseignant que plusieursgénérations d'élèves retiendront c'est celui de Harici Abdelghani. En apprenantson décès, la ville de Ghazaouet a été plongée dans la tristesse. Tristesseaussi de tous ceux qui l'ont côtoyé durant toute sa carrière où il a étél'exemple même de l'enseignant modèle. Respectable et respectueux des valeursde l'école algérienne, il n'avait de cesse à toujours vouloir prodiguer unenseignement à la portée des enfants qu'il avait dans ses classes cherchanttoujours à améliorer sa pédagogie. Instructeur de français au lendemain del'Indépendance du pays, il se formera dans le tas et deviendra en quelquesannées le Professeur Harici qui, à son tour, se mit à former. Son contact humain lui a valu une placedans tous les établissements scolaires de la région où il était toujours reçuavec les honneurs même après sa retraite. Trois générations d'enseignants etd'élèves sur qui il avait posé la fantastique pureté des jours à venir l'ontsuivi, ce lundi, à sa dernière demeure. Tous garderont de lui, l'image d'unenseignant qui a vécu modestement et qui est mort dans la modestie totale nemontrant sa science que lorsque la nécessité l'obligeait. Et tous de dire quela meilleure épitaphe qu'il acepterait sur sa tombe serait la citation deVallès qu'il aimait pour ses écrits sur son parcours scolaires» A tous ceuxqui, nourris de grec et de latin, sont morts de faim».