Algérie

Ghazaouet la ville aux cinq noms



Ghazaouet la ville aux cinq noms
Quel est le sens des noms qui ont été données au cours de l'histoire à l'emplacement sur lequel
se trouve aujourd'hui la ville de Ghazaouet. Taount. Djemaâ El-Ghazaouet. Nemours. Ghazaouet. telles sont les cinq appellations
qui ont été données a travers l'histoire à ce même coin de terre. Il n'est pas sans interêt de connaître le sens de ces appellations.
1- AD FRATRES : est le nom que les romains avaient donné au port q'ils avaient crée sur l'emplacement de ghazaouet. Traduisons le
Ad Fratrès : près des deux frères, ces derniers faisant allusion aux deux rochers encore en place de nos jours, isolés à quelques encablures de la côte. C'est pour le besoin des navigateurs que ce nom a été donné, il fallait en effet pour des hommes qui arrivent
par mer puissent reconnaître facilement les points de la côte où ils leurs étaient permis de se repérer pour faire escale.
Je donne donne quelques exemples empruntés pour désigner des ports de la côte.
-Ad Septem Fratrès : près des sept frères :(le mont aux singes aux environs de Tanger)
-Ad Sex Insulas : aux environs des six îles (la baie d'El Hucemas au Maroc).
-Ad Tres Insulas : près des trois îles (les îles Zaffarines).
-Gypasaria :la carrière de gypse (Honaine).
-Monts Quadratus : la montagne carrée (Tajra près de Honaine).
-Salsum Fulumen :la rivière salée (le rio salado puis de nos jours Oued el Maah).
2-TAOUNT, signifie en berbère : celle qui est montée sur la colline, c'est-à-dire la citadelle, et cela convient parfaitement à l'emplacement de la villeque nous décrit El-Bekri (la forteresse de Taount couronne une colline que la mer entoure des trois cotés. On y accède par le coté oriental, mais l'accès en effet esttrès difficile. On ne saurait effectuer la conquête d'une telle place).
3-DJEMAA EL-GHAZAOUET :c'est le nom qui était donné au Moyen âge à ls'agglomération situéé sur la colline de Taount et en usage en 1830. La signification est : le lieu de réunion des expéditions belligérantes. cette appellations nous reporte au 15è siècle, c'est la fin du règne des Béni-Abdemwades,roi de Tlemcen,et ce sont les débuts de l'occupation turque. Les écumeurs des mers auront beau jeu et les Raïs vont être les maîtres de toute la Méditerranée .Nous sommes en l'an 1846, Louis Philippe est roi des français. Son fils le Duc d'Aumale est gouverneur général de l'Algérie.Il faut donner un nom à cette ville naissante où M. Dreveton a commencé à batiroù cette dernière est en passe de céder son existence militaire au statut civile. On lui attribue le nom du deuxième fils de Loius Philippe qui est le Duc de Nemours. Ce n'est qu'après l'indépendance de l'Algérie que le nom de la ville "Djemaa el GHAZAOUET" revint, mais cette fois plus simplifiée.
Dans la langue des habitants de la région, l'appellation "Djemaa el Ghazaouet s'est simplifiée. Le nom du lieu (premier élément du nom composé a la forme d'annexion) est d'abord tombé puis l'article du deuxième élément est parfois négligé. pour les gens de la région "Ghazaouet" à lui seul signifie la ville de :"Djemaa El-Ghazaouet".
quelques postes frontières destinés à assurer la tranquillité de nouvelle colonie.
C'est dans ces conditions que furent créés les postes de Sebdou et Maghnia pour ravitailler le port de " Djemaa El ghazaouet"
On ne pouvait songer en effet à faire parvenir à Maghnia le ravitaillement nécessaire aux troupes par Oran ou par Rachegoun. Il apparut plus pratique de créer un point de débarquement sur la frontière occidentale de l'Algérie et sur la plage de Djemaa El Ghazaouet quels qu'aient été les inconvénients qu'elle présentait fut choisie pour recevoir cette création.
Une étude fut faite du littoral situé à l'ouest de Rachgoun, pour voir s'il était possible de trouver un point sucseptible de se prêter aux opérations de débarquement. Ce paraissant devoir être un emplacement tout provisoire, car l'on cherchait seulement pour la campagne qui se préparait contre le sutan du Maroc, un point où l'on pourrait, sans trop de difficultés, faire débarquer les troupes et le matériel nécessaire à l'expédition.
Il fallait trouver un point plus occidental. On crut l'avoir trouvé dans la baie, d'ailleurs assez ouverte où aboutissait l'oued Ghazouana. Cette baie ne paraissait, sans foute, n'offrir qu'un abri assez aléatoire, mais la vallée de l'oued permettait de pénétrer assez facilement dans l'intérieur du pays.
Après son expédition sur Oujda, le général Bugeaud, au mois de juin 1844, avait amené ses troupes dans la vallée qui aboutissait à l'oued Ghazouana et les fit camper quelques semaines pour les faire reposer et préparer à loisirs la grande expédition qu'il progetais contre le sultan du Maroc Moulay abderahman et qui devait aboutir à la fameuse bataille d'Isly du 14 août 1844.
La plage de débarquement en forme d'hémicycle est resserré entre deux grands rochers qui n'offrent, aux deux points opposés que deux issues praticables l'une à l'est qui monte à pic jusqu'à Djemaa-El-Ghazaouet, l'autre à l'ouest par où vient aboutir la mer.
Ce fut le 15 décembre 1844 que l'installation des français eut lieu à Djemaa-El-Ghazaouet.
Le nouveau port fut établi près de l'embouchure et la rive droite de l'oued Nedroma dominée par deux hauteurs. On y installa le camp que l'on protègera provisoirement par un fossé et une palissade (pour lesquels une somme de 16900 francs fut dépensée).
On s'aperçut qu'il était indispensable d'étendre la conception que l'on avait eue en s'installant à Djemaa-El-Ghazaouet, étant donné l'importance de la région frontière pour laquelle il convenait d'assurer des facilités pour le ravitaillement ou, le cas échéant, l'expédition des troupes on décida de se maintenir à Djemaa-El-Ghazaouet et de développer le centre qui avait été envisagé.
On améliora les fortifications de fortune qui avaient été édifiées et petit à petit, Nemours prit l'aspect d'une petite place forte en rapport avec le rôle qu'elle devait jouer comme base de ravitaillement.
On fut également obligé de construire des batiments militaires pour loger la garnison que l'on devait y installer et pour pourvoir ces troupes de toutes les installations nécesssaires à une garnison importante : hôpital-manutention-magasin à grains et à poudre.
De plus, sa situation comme port devait amener aussi la constructionde certains batiments destinés à abriter les services du port et de la douane. Les fortifications se composaient maintenant d'un mur crénelé flanqué de huit bastionnets.
A côté de ces troupes régulières, on fut amené comme dans les autres centres urbains, à créer à Nemours une milice qui serait chargée d'assurer la police et au mbesoin d'aider à la garde dun territoire.
La milice que l'on organisa ainsi dès 1847 devait comprendre à l'origine 28 tirailleurs et 115 hommes d'infanterie, soit au total 143 miliciens. Elle fut réorganisée à Nemours par un arrêté du gouverneur du 15 janvier 1857.
La circonscription de Nemours formait un centre militaire sous le commandement d'unofficier supérieur (Colonel ou Lt Colonel), qui portait le titre de commandant supérieur du cercle de Nemours.
Pendant quelques temps (en 1849) le territoire de Nemours forma une circonscription spéciale sous le nom de : Arrondissement de l'Ouest. C'est en cette qualité que le Colonel Patrice de Mac-Mahon commanda à Nemours.
A partir 01 janvier 1859 l'administration de la ville passa entre les d'un commoissaire civil qui dépendait du préfet d'Oran.
La commune de Nemours fût créee le27 janvier 1869 et le 02 mars 1869 eurent lieu les premières élections municipales qui devaient pourvoir Nemours d'une assemblée municipale. L'installation et la prestation de serment eurent lieu le19 juin 1869 sous la présidence du commissaire civil M.Augouard.

Vocation commerciale

Voici par ordre de suffrage les conseillés qui furent élus à cette élection : MM. Bollard, Verde, Dreveton, Jacquin, Hulin, Boulang, Amar Ben Bachir, Levy, Courcier.
Au fur et à mesure que le centre de Nemours se développa, les administrations civiles y furent installées. Ce fut d'abord celles qui concernaient la marche du port et sa police. Dès 1845 M. Cornillon, lieutenant de vaisseau fut nommé commandant de port à Nemours. Ce dernier fut tué quelques années après sa retraite dans la petite maison qu'il avait crée e à Nemours. A côté de cette administration maritime, il faut citer l'administration des douanes. Aucun droit de douane n'était éxigé jusqu'en 1851 aux frontières terresres. Mais à Nemours, dès l'installation du poste, des douaniers furent installés et la caserne des douanes fut un des premiers batiments de pierres qui fut édifié à Nemours. La création d'un bureau des domaines se fit en 1849, et le premier receveur de l'enregistrement et des domaines fut nommé le 20 juillet 1849 / ce fut M. Boumergous.
A peu près à cette époque fut créee la recette des contributions diverses. On peut signaler encore les postes et télégraphes. On distinguait d'ailleurs à cette époque les postes et le télégraphe privé. En 1860 M. Loup était chef de la station des télégraphes privés à Nemours, et M. Ner directeur des postes.
Nemours fut érigée en centre européen le 24 décembre 1846. A partir du 1e janvier 1847 Djemaa-El-Ghazaouet, qui changeait de nom d'ailleurs pour devenir Nemours, en l'honneur du 3e fils du roi Loius Philippe, allait voir régularisée sa situation et avoir la possibilité de recevoir les colons et les artisans de toute nature.
On trouve dans les actes de l'état civil, un souvenir de ce changement de dénomination. Le premier né à Nemours, après le baptème de la ville en février 1847, prit comme deuxième prénon celui de Nemours, en hommage au prince qui venait de donner son à la ville.
Il se passa bien des années avant que le petit port de débarquement de Djemaa El Ghazaouet devint une ville véritable avec des maisins en dure, solidement construites et disposées suivant un plan méthodique et régulier,avec un système d'égout et d'alimentation en eau avec les différents services de vicinalités indispensables.
Le périmètre de Nemours s'avératrès rapidement insuffisant, et ce fut une cause assez sensible de retard dans le développement de la ville.
L'extension de la ville fut au début en effet, assez lente. Les habitants commerçants négociants ou jardiniers qui étaient venus s'établir à Nemours ne disposaient que de très faibles ressources. La plupart devaient se contenter de baraques en planches qu'ils édifiaient à peu de frais sur des terrains octroyes par l'état sur le bord de mer. Mais ces baraquespeu solides étaient à la merci de tempêtes assez fréquentes sur cette côte peu abritée et qui emportaient tout, laissant les habitants sans abris et sans ressources.
Un rapport du commandant supérieur fait connaître en 1852 que plusieurs habitants de la ville ont été obligés d'abandonner es baraques qu'ils occupaient par suite de l'envahissement de le mer et ils demandaient à être autorisés à construire des maisons sur des lots qui doivent leur être concédés.
Le projet de lotissement de la ville avait été approuvé le 04 12 1846 et l'alignement des constructions établi et approuvé le 24 02 1846. Mais ces projets étaient restés lettre morte. On ne disposait pas de personnel pour faire les implantations et donner à chaque propriétaire les alignements pour construire.
Ce plan finit par être approuvé. Toutes les maisons, à l'exeption de celle de M. Dreveton, ont été élevées en planches. Deux maisons en pierres seulement
avaient été construites à cette époque, et elles appartenaient au gouvernement qui les avaient qui les avait édifiées pour y abriter les différents services administratifs ou militaires. Les autres établissements étaient des baraques en bois dont le prix variait entre 2000 et 2500 francs de l'époque.
En 1854, il semble qu'il y ait un changement radical. Le plan de lotissement et d'alignement a du être homologué? A partir de cette date, en effet, il doit exister un cadastre cae tous les lots vendus portent l'indication du numéro de cadastre. Les propriétaires des terrains, assurés maintenant d'une possession régulière, construisent en pierres.
Malheureusement, cette cité avait été établie en un point de la côte qui n'était pas sans inconvénients.
Par suite à l'extension du périmètre de la ville, une certaine partie de celle-ci avait été rapprochée, en effet du cours inférieur de l'oued Ghazouana. Cette oued dont la vallée supéreure était constituée par des trrains primaires ou argileux, étaient sujet à de fortes crues, qui causaient parfois des inondations redoutables à Nemours. On signale en particulier, celles qui survinrent du 27 octobre au 01 novembre 1863 et le 19 janvier 1865. Les eaux grossirent d'une facon subite et imprévu, envahissant les jardins et les maisons.
Pour cela, un réglement de voirie fut etabli le 10 juin 1865 pour reglementer les constructions et obliger es propriétaire à respecter certains princips d'hygiene et de salubrité.
Dès 1850, on avait prévu le blayage et le nettoiement de la cité. Il était indiqué que le cheval ou le mulet affecté au service du balayage devait avoir une sonnette au coup afin d'avertir les habitants de son passage. Les latrines publiques devaient etre vidées deux fois par jour.
On s'efforca aussi d'assurer l'éclairage de la ville. C'est un nommé, M. Béraud, vitrier qui devait assurer le bon fonctionement de cet éclairage. Il était également chargé de la fourniture des differents objets nécessaires au bon fonctionnement des cinq réverbères déstinés à l'éclairage de la ville: huile à brûler, coton à mêche, réparations...Avant avril 1852, il n'y avait pas d'éclairage dans la ville de Nemours.
L'alimentation en eau de la ville était asurée par quatre puits, désservis par des pompes qui assuraient à la population une eau saine et abondante. L'eau de la fontaine de Sidi-Amar avait été amenée à la ville par une conduite en maçonnerie jusqu'à la porte où elle était largement suffisante pour les besoin de la manutention militaire, d'un abrevoir et d'un lavoir public.
L'établissement des bains pour les européens fût créé par M. Mimoun Amae en 1876. On lui concéda une quantité de 20 hectolitres d'eau par 24h.
Dès le début, une population européenne assez importante vint se fixer à Nemours. Elle était alléché par l'espoir de faire du commerce dans ce port. On pouvait esperer que le tribus marocaines de la frontière profiteraient des facilités qui leurs étaient ainsi offertes pour essayer d'exporter leurs productions et en particulier leur grains que la riche plaine des Angad et des Triffas produisaient en grande quantité.
. La ville de Nemours avait été créée dans un but exclusivement commercial. Il s'agissait tout d'abord d'offrir un point de debarquement facile pour assurer le ravitaillement des troupes opérant ou stationnant dans la région de la frontière Nord Algéro-marocaine.


Ad fratres = près des frères ... djemaa el ghazaouet pendant la période turque ....Touent au moyen age ...........
Abderrahim - retraite - Ghazaouet, Algérie

31/08/2016 - 308820

Commentaires

Cher Monsieur Hammou, vous dites que Llabador est un colon et non un historien, c'est surement vrai, mais regardez ce que ces colons ont produit comme écrits. Nous autres algériens on n'écrit rien, on ne laisse aucune trace aux générations futures. Nous avons crée ce site pour permettre aux gens d'écrire l'histoire selon leur vécu, alors écrivez vous aussi et ne nous laissez pas sur notre faim. Mes salutations, Hichem.
Hichem - Webmaster - Tlemcen, Algérie

01/07/2011 - 16503

Commentaires

les gens de Ghazaouet répètent tout ce qui a été écrit par Francis Llabador qui n'est pas historien mais un colon . j'ai voulu par mon commentaire engager un débat sur l'histoire de Touent que Monsieur Mehidi Ghaouti cite sa destruction dans un poème . Merci Hichem
Hammou Abderrahim - enseignant - Ghazaouet, Algérie

30/06/2011 - 16475

Commentaires

Merci pour ces informations pertinentes ... Mais d'un trait vous balayez toute une histoire.. Alors ayez un esprit scientifique et donnez des détails et des faits historiques. Merci
Hichem - Webmaster - Tlemcen, Algérie

24/12/2010 - 9537

Commentaires

Ghazaouet n’a jamais eu ad fratres comme appellation. Il n’y a aucune trace des romains à Ghazaouet. Djemaa el ghazaouet ne signifie pas - réunion des brigands – comme dit Llabador . Touent c’est la vrai histoire de Ghazaouet, c’est pour cela que Bugeaud l’a détruit.
Hammou Abderrahim - enseignant - Ghazaouet, Algérie

24/12/2010 - 9533

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MOI JE SUIS NE A GHAZAOUET JE SAVI PO QUE ELLE A 5 NOM
KAMEL GUENDOUZ - ETUDIEN - GHAZAOUET
08/11/2008 - 2149

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