Seulement 4 milliards de centimes ont été alloués à la commune de Ghazouet, juste de quoi financer des projets de pacotille'Une enveloppe budgétaire de l'ordre de 4 milliards de centimes a été accordée à la commune de Ghazaouet dans le cadre du plan communal de développement au titre de l'année 2013.Un montant largement en deçà des attentes des élus qui espéraient une plus importante enveloppe pour réaliser des projets importants. A défaut donc d'un financement conséquent, la commune se contentera de financer des petits projets. Selon l'élu chargé des travaux, une grosse partie de ce budget sera consacrée à la réalisation, la rénovation et l'extension des réseaux d'AEP et d'assainissement.
Donc, encore une fois, des routes seront dégradées un peu plus et laissées en l'état comme c'est le cas à Sidi Amar (vieux quartier). Dans ce lieu où se concentre plus de la moitié de la population de Ghazaouet, ce ne sont pas seulement les routes qui sont détériorées mais c'est tout le cadre de vie de la population qui est grandement dégradé. A chaque pas dans ce quartier qui semble étrangement délaissé, on rencontre sans cesse un sentiment diffus de relégation et d'isolement qui en fait l'un des quartiers les plus défavorisés de la commune. En plus de l'état défectueux des routes, les résidents déplorent l'absence de l'éclairage public, par endroit, des trottoirs et l'irrégularité du ramassage des ordures à l'origine de ces décharges sauvages qui se forment à chaque coin de rue.
Cette situation, précisent les habitants, démontrent le peu d'intérêt qu'ont réservé les responsables qui se sont succédé à la tête de la cité des deux frères, à leurs concitoyens quant au traitement de leurs doléances et la prise en charge effective de leurs problèmes qui ne semblent visiblement pas être programmés sur leur agenda. Une situation qui, selon eux, les a relégués au rang de citoyens de seconde classe. Ils estiment que leur quartier est délaissé depuis des années et que leur situation ne cesse de s'aggraver devant le lot de désagréments qu'ils subissent au quotidien. Quant au développement de la ville, il semble que les pouvoirs publics sont peu pressés de rendre son lustre à la ville de Ghazaouet qui, de par sa situation géographique et son potentiel économique, occupe une position stratégique dans la wilaya.
L'anarchie dans le transport
Le projet d'élargissement de l'entrée principale de la ville donnant directement accès au port est toujours en suspens. Inscrit en 2009, il est encore à l'état d'une simple étude. Pour ce qui est du dossier du vieux bâti, le constat est tout identique. En avril 2009, après la démolition d'une maison menaçant ruine, les pouvoirs publics ont promis la prise en charge effective du dossier en question. Une commission composée des services techniques de l'APC et des techniciens du CTC (contrôle technique de la construction) a enclenché en grande pompe une opération de recensement des habitations vétustes (l'opération a duré une dizaine de jours) et quelque 80 habitations ont été inventoriées. Et depuis,' rien n'a été fait. L'exemple du marché couvert tout en ruine est un exemple édifiant. Le toit de cette structure commerciale, qui date de l'ère coloniale, tient encore miraculeusement. D'ailleurs, bon nombre de commerçants ont abandonné leurs stands de peur de finir sous les décombres.
La circulation automobile, à défaut d'un plan de circulation et de stationnement adapté, frise l'anarchie. Certains automobilistes s'approprient carrément les trottoirs pour garer leurs voitures, privant ainsi les piétons d'un espace qui leur est réservé pour se déplacer en toute sécurité. L'absence d'une station urbaine pénalise grandement les usagers de ce service public. Les points de stationnements improvisés sont tous dépourvus des moindres commodités et ne répondent à aucune norme. Plus grave encore, au niveau de la «pseudo-station» située à l'entrée Est de la ville, la situation est inadmissible.
Dans cet espace partagé par les taxis inter-villes, les transporteurs collectifs de Sidi Amar et ceux de Dar Yaghomracen, les usagers encourent un risque réel : des travaux de construction d'un hôtel sont en cours sans que des mesures de sécurité soient prises par l'entreprise en charge des travaux. Les jardins pour enfants, les espaces verts sont quasi inexistants.
Pourtant, la ville dispose d'espaces naturels de grande beauté prédestinés à recevoir de magnifiques lieux de détente. Il s'agit, notamment, de la forêt de la Batterie, un espace qui constitue un lieu parfait pour y aménager des aires de jeux pour enfants.
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Posté Le : 06/08/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : O El Bachir
Source : www.elwatan.com