Les acides sulfuriques dégagés par la cheminée de l'unité d'Alzinc de
Ghazaouet, qui culmine légèrement sur le lycée Mouffok, ont contraint les
lycéens à observer une grève jusqu'à ce que leur doléances soient sérieusement
prises en charge par les autorités du pays. Il est vrai qu'une telle situation
qui perdure depuis 1982, date d'ouverture du lycée, n'est plus du ressort des
autorités locales, dépêchées en urgence sur les lieux, pour constater le refus
catégorique des grévistes de reprendre les cours tant que l'usine continue à
les asphyxier. «Il est inconcevable, dira un élève de terminale scientifique,
que nous travaillions dans des conditions impossibles, fenêtres et portes
closes, à cause des émanations de gaz sulfuriques, sans que les pouvoirs
publics ne s'en soucient. Nos appels sont toujours restés lettres mortes. Nous
n'attendons plus de solutions prises à la légère par des équipes techniques,
mais nous demandons purement et simplement la fermeture de l'usine». Les élèves
sont restés dans l'établissement, face à la cheminée brandissant des banderoles
où l'ont pouvait lire : «Effets nocifs des gaz dégagés par Alzinc :
détérioration de la santé des élèves. Nécessité de maîtriser les émissions de
gaz par Alzinc pendant les heures de cours et les séances de sport». Autrement
dit, de 8 heures jusqu'à 17 heures. Le P/APC, le chef de la Sûreté de daïra et
un représentant de la daïra n'ont pas réussi à convaincre les élèves du lycée à
rejoindre leurs classes. «D'ailleurs, nous dira un représentant des élèves,
quel moyen leur reste-t-il pour nous convaincre, si ce n'est fermer cette usine
qui nous empoisonne, nous rend malades et nous empêche d'étudier».
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Posté Le : 23/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Belbachir Djelloul
Source : www.lequotidien-oran.com