Algérie

Ghazaouet



Ghazaouet
La protestation des citoyens contre les émanations toxiques de l'usine Alzinc, qui a eu lieu jeudi dernier, a incité les autorités locales à se pencher réellement sur la question de la pollution qui émane de cette usine et agace grandement les habitants de cette ville.Dans cette perspective, le chef de daïra s'est empressé d'organiser une rencontre entre les responsables d'Alzinc, les élus et la société civile pour une large concertation afin de trouver éventuellement une solution pour diminuer, voire éliminer cette pollution atmosphérique fort préjudiciable à l'environnement et à la santé publique. Les débats ont porté essentiellement sur la solution préconisée par l'entreprise pour diminuer l'intensité de ces émanations et aussi le devenir des déchets solides générés par l'entreprise depuis sa mise en exploitation en 1975 et entreposés sur la falaise surplombant l'usine.Il ne faut pas se leurrer : les explications techniques fournies par le PDG d'Alzinc insinuent qu'actuellement, vu la vétusté de l'atelier de grillage, source d'émanation de ces gaz, aucune solution viable n'est envisageable du moins pour le moment. En revanche, M. Benrahou s'engage devant l'assistance à mettre en application la seule solution qui s'offre à lui, à savoir démarrer l'usine la nuit au moment où la circulation est faible. «Les fortes émanations se produisent au moment du démarrage.Désormais, nous effectuons le démarrage la nuit et, en principe, au matin la fumée se stabilise à la norme consensuelle, dans le cas contraire nous arrêtons les machines», promet le PDG. «Nous n'avons pas d'autres alternatives en attendant la réhabilitation de l'atelier grillage et acide et nous ne pouvons pas arrêter la production car nous avons des engagements à honorer», argumente le PDG. En effet, Alzinc Ghazaouet a bénéficié, dans le cadre du programme de sa restructuration, d'un financement de l'Etat pour un montant de 2100 millions de dinars.Cet appui financier servira, selon M. Benrahou, à la réhabilitation de l'ensemble des installations de production, notamment l'atelier grillage et acide, source de pollution, pour lequel 70% des 2100 millions de dinars ont été accordés. Cette opération de réhabilitation s'étale sur deux ans. «La réhabilitation de l'ensemble des installations, notamment le renouvellement des équipements de l'atelier déficient permettra de réduire de 80% les émanations des gaz toxiques», précise le premier responsable de l'unité.Quant aux 400 000 tonnes de déchets solides entreposés à l'entrée ouest de la ville, il s'avère qu'une société chinoise a manifesté son intérêt pour la récupération de ces déchets. Selon le PDG d'Alzinc, les Chinois ont obtenu de la part de leur gouvernement les autorisations nécessaires pour le transfert de ces résidus.


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