Algérie

Ghazaouet



Ghazaouet
Le lit de l'oued est devenu un véritable réceptacle d'eaux stagnantes de toutes sortes de détritus et d'eaux usées.La journée de l'environnement est passée sous silence à Ghazaouet. Pourtant, l'environnement a toujours posé un grand problème dans cette région où la pollution, sous toutes ses formes, est omniprésente au quotidien. Les dangers viennent du ciel (rejets gazeux de l'entreprise de métallurgie Alzinc) et de la terre (Oued Ghazouana qui traverse la ville du sud au nord et forme une embouchure avec la mer), la décharge publique située à proximité des habitations et les deux dépôts de résidus solides d'Alzinc situés au milieu du tissu urbain.En effet, il est étonnant de constater que même les plus environnementalistes ont tourné le dos à cet événement mondial lié à la protection de l'environnement dans une ville classées «hot spot» ou zone fortement polluée par le cadastre national des déchets spéciaux et par le plan d'aménagement côtier. D'ailleurs, la signature d'une convention relative à la réalisation d'une étude pour la dépollution de cette échancrure du littoral, signée en 2005 entre le ministère algérien de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et l'Agence française de développement (AFD), est une preuve flagrante que la pollution, dans cette région, a atteint des niveaux dangereux, et pour l'environnement et pour la santé publique.Cependant, jusqu'à l'heure actuelle, aucune opération de dépollution n'a été entreprise. Le transfert des 400 000 tonnes de boues toxiques vers un autre site, dont il était question dans la convention, sont toujours entreposées à l'air libre sur la falaise qui surplombe la mer et le complexe. L'implantation d'un centre de stockage de déchets ultimes à Mezaourou pour la gestion écologique de ces résidus, annoncée à l'époque, est un projet qui reste à l'état de simple étude. Oued Ghazaouana est une autre plaie hideuse qui défigure l'environnement et menace la santé des citoyens. Le lit de l'oued est devenu un véritable réceptacle d'eaux stagnantes de toutes sortes de détritus et d'eaux usées qui y sont rejetées quotidiennement. Une odeur nauséabonde s'en dégage et des nuées de moustiques envahissent les cités environnantes.L'autre menace qui pèse lourdement sur l'environnement et la santé des riverains c'est la décharge publique d'Addas située à proximité d'une cité à forte densité. En plus des odeurs nauséabondes qui se dégagent du site, ce sont ces nuages de fumée épaisse qui rendent l'atmosphère irrespirable. Abbès nous explique le modus vivendi des riverains pour fuir les odeurs nauséabondes et l'air empoisonné des lieux. «Nous vivons cachés, on se mure chez nous et en dépit de la chaleur qui sévit actuellement, nous gardons constamment les fenêtres fermées pour éviter d'être asphyxiés par les émanations suffocantes dégagées par le site», se lamente un autre habitant. Or, ce que le bon sens ne peut admettre c'est qu'à moins de cent (100) mètres de cette décharge, s'érige une école primaire. Les responsables locaux pensent certainement que cette décharge sera bientôt transférée vers le CET intercommunal qui sera implanté à Ounk El jemel. Du coup, l'éradication de ce point noir, qui menace sérieusement l'environnement, n'est pas pour demain la veille !




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