Ghazaouet

8 émigrants clandestins refoulés d’Espagne Le car-ferry assurant la ligne Almeria-Ghazaouet a une nouvelle fois ramené, ce mercredi, huit harraga refoulés d’Espagne. Ces jeunes, dont l’âge varie entre 25 et 32 ans, ont bravé la mer à partir de la côte-ouest, dont l’un de la plage de Ouled Benayed, pour rejoindre les côtes espagnoles. Ils ont ainsi réussi, au prix de mille dangers, la traversée vers «l’Eldorado européen». Ils seront, cependant, arrêtés par la police espagnole alors qu’ils vivaient clandestinement dans des villes espagnoles, à la recherche de travail et, bien sûr, tentant de régulariser leur situation. Remis à la Sûreté de daïra de Ghazaouet, ils ont subi, en présence d’un psychologue, l’interrogation d’usage. Ils seront, croit-on savoir, remis en liberté après les formalités d’usage. Ceci dit, les jeunes qui tentent de rejoindre les côtes espagnoles, clandestinement, le font souvent au vu et au su des habitants de ces régions en bord de mer d’où ils entament la traversée. Il en est ainsi de Sidi Youchaâ, Marsa Ben M’hidi, Ghazaouet, O/Benayed, etc., dont les habitants gardent un silence complice sur ces tentatives qui finissent, souvent dramatiquement, au fond des abysses. Cet état de fait n’est-il pas «une non-assistance à personne en danger» réprimée par le code pénal ? L’émouvant message jeté récemment à la mer par un harrag, dans une bouteille trouvée près de la plage de Ouardania, dans la commune de Oulhaça, doit être diffusé le plus largement possible, dans le cadre d’une sensibilisation des jeunes.