Algérie

Ghaza ou la dissection du moral des uns et de la morale des autres



Ghaza ou la dissection du moral des uns et de la morale des autres
A Ghaza, toutes les créatures vaquent à leurs occupations quotidiennes, de jour comme de nuit. Le rêve de Ben Gourion de voir un jour Ghaza disparaître engloutie par la mer ne s'est pas réalisé. Même sceptiques, ses descendants tentent coûte que coûte d'honorer ce serment en cherchant de nouveaux prétextes à ajouter aux rendez-vous périodiques mais insuffisants telles les chutes de popularité des Premiers ministres, ainsi que les périodes pré-électorales.Les bombes et missiles permettent en outre d'ajuster régulièrement la démographie galopante de Ghaza en tuant les quelques milliers en surplus. A Ghaza, on ne connait ni vieillesse ni maladies chroniques ; on n'a besoin que de morgues de fortune et de services mobiles de traumatologie. La gynécologie y est tellement développée que chaque maison dispose de son propre service.C'est ainsi qu'à Ghaza le moral tient bon, les femmes renouvelant et rajeunissant la population, pas du tout tentées par l'euthanasie préventive nommée contrôle des naissances. Elles préfèrent enfanter et voir leur progéniture tomber au champ d'honneur. Rien de plus normal à Ghaza, même si cela indispose les autres, voire leur fout la trouille et leur brise le moral.Sans la peur, l'héroïsme n'aurait aucun mériteC'est sans doute l'objectif recherché par les militaires israéliens à chaque fois qu'ils décident d'envoyer «une pluie de bombes sur Ghaza pour briser le moral». Les gens n'en ont pas moins envie de vivre à Ghaza et n'ont pas moins peur de la mort. Cependant, nos vaillants gynécologues de Ghaza, ayant bien identifié les deux types de progéniture de la peur, la lâcheté et l'héroïsme, ont fini par apprendre et maitriser la fécondation de cette «maman peur». A Ghaza, la peur n'enfante que de la bravoure.Les privilèges et faveurs chez les nantis, particulièrement les pauvres frères arabes et musulmans, ne doivent surtout pas être trop surestimés, car le soi-disant plus grand bonheur de vivre est bien payé par une plus grande peur de mourir et cette dernière peut parfois dégénérer en une misérable lâcheté à telle enseigne que l'ennemi provoque, par anticipation seulement, autant de peur que d'admiration ! Lesquelles peur et admiration sont bien capitalisées et rentabilisées, parfois jusqu'aux macabres guerres fratricides par procuration.Face à certaines rudes épreuves du destin, Elwahn, cette faiblesse défaitiste et démoralisante sans contre partie, finit toujours par se muer en collaborationnisme actif. Certains actes de bravoure et sacrifices paraissent alors, aux yeux du lucre et de l'autosuffisance, si grands, si inimitables et si démoralisants qu'ils ne peuvent être contrés que par la diffamation et le dénigrement.Les plus puissantes marionnettes du mondeLa défaite de la puissance est sans doute la plus humiliante, la plus avilissante et la plus déshonorante. On ne peut que ressentir pitié, mépris et dédain envers ces plus grandes victimes que sont les divers leaders des pays occidentaux, quand on entend leurs pitoyables déclarations officielles sur le conflit israélo-arabe. Et les piètres et misérables tentatives de rachat offline (hors antenne) en coulisses ou dans leurs mémoires, de ces leaders aveuglés et asphyxiés par une vile et dégradante ambition politique dont le lobby sioniste tire les ficelles, les accable et rabaisse davantage.Cette triste et étrange cohabitation de la lâcheté et de la puissance chez ces leaders-marionnettes blancs, jaunes et même noirs constitue sans doute une nouvelle et inquiétante valeur et constante de cette mondialisation tant glorifiée et qui n'augure rien de bon ni d'optimiste pour l'avenir de notre planète. Dans tout conflit armé, le déséquilibre des forces se répercute invariablement sur la disproportion démesurée des pertes, mais une guerre de longue haleine n'est toujours gagnée ou perdue que si l'un des deux belligérants abandonne définitivement le champ de bataille.Une cause juste n'est jamais perdue tant que survit quelque part une âme pour la défendre. A Ghaza, toutes les créatures, y compris les coqs et les poules, vaquent à leurs occupations quotidiennes, de jour comme de nuit. A Ghaza, les poules continuent de pondre des ?ufs, et si malaise des coqs il y a, voire souffrance et traumatisme, ce n'est certainement pas à Ghaza, mais ailleurs.




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