Algérie

Ghaza, Liban: «La résistance continue»



Samedi, l'agression israélienne contre Ghaza boucle une année de génocide et de massacres contre la population civile de l'enclave assiégée. Vendredi, l'Algérie et la Slovénie ont appelé à la tenue d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation humanitaire à Ghaza.

Hier, le nombre de victimes de la barbarie de l'armée israélienne, soutenue et armée par les Etats-Unis d'Amérique, s'est élevé à 41.825 martyrs (en plus d'environ 10.000 autres morts dont les corps sont encore sous les décombres), et 96.910 blessés, selon le bilan quotidien du ministère de la Santé de Ghaza. Sont compris dans ce bilan les 23 martyrs et 66 blessés des précédentes 24 heures, précise la même source. Hier, les bombardements de l'armée sioniste depuis l'aube jusqu'à 18h (heure locale) ont fait au moins 17 martyrs et des dizaines de blessés dans différentes parties de Ghaza. Samedi, les factions palestiniennes se sont réunies à Ghaza à l'occasion de l'anniversaire de l'opération « Déluge d'Al-Aqsa », la première attaque qu'a subie l'entité sioniste depuis sa création par le colonialisme occidental sur le territoire de la Palestine.

Dans leur communiqué rendu public à l'issue de la réunion, les factions palestiniennes qui mènent la lutte contre l'occupation sioniste à Ghaza saluent la « résistance de notre peuple palestinien héroïque » dont « la fermeté et la détermination, ont contrecarré les plans de l'occupation et ses projets de liquidation de l'identité et l'existence palestiniennes ». Les factions de la résistance à Ghaza saluent « celle des villes et les camps de Cisjordanie » et ses actions « contre l'agression, la tyrannie et le terrorisme sionistes », les appelant à intensifier leurs actions pour « faire payer à l'occupation et aux colons le prix de leurs crimes contre notre peuple ». Le communiqué salue également « les fronts de soutien (du Liban, du Yémen et de l'Irak) qui ont inscrit leurs noms dans l'Histoire ». Le communiqué rappelle que l'opération « Déluge d'Al-Aqsa, du glorieux 7 octobre, a provoqué un changement stratégique dans le conflit avec l'occupation sioniste et a révélé sa véritable nature au monde entier », et rassure que « la résistance continue en tant que droit légitime à la liberté et à l'établissement d'un État palestinien libre, avec Al-Qods comme capitale ». « Nous rassurons également notre peuple que la résistance avec toutes ses composantes va bien et continue, en coordination élevée, ses combats sur tous les fronts et sur tous les axes ».

A propos de la situation d'après guerre, les factions de la résistance à Ghaza affirment que « seul le peuple palestinien a le droit d'en décider », que cette question « n'est discutée qu'à une table palestinienne », et que « toutes les tentatives visant à créer une administration alternative en dehors du consensus national et de la décision du peuple palestinien sera considérée comme l'occupation sioniste », tout en affirmant « apprécier la position des composantes nationales de notre peuple qui rejette les plans de l'occupation ».

Les composantes de la résistance palestinienne à Ghaza rassurent également qu'« aucun accord ne sera conclu que lorsque seront acceptées les revendications de notre peuple de : mettre fin à l'agression, retrait total (de l'armée sioniste) de la bande de Ghaza, d'ouverture des points de passage, de levée le siège (auquel est soumise l'enclave depuis 18 ans), de reconstruction de Ghaza, et de parvenir à un accord sérieux d'échange de prisonniers ». Le communiqué appelle également le peuple et la résistance palestiniens « en Cisjordanie, à Al-Qods et dans l'intérieur occupé, et dans toutes les arènes et sur tous les fronts, à intensifier la résistance globale, et la résistance armée en particulier, pour mettre fin à la guerre génocidaire, protéger la mosquée Al-Aqsa, pour faire cesser de la judaïsation d'Al-Qods et à la brutalité des colonies ». L'appel s'adresse également aux « peuples de notre nation arabe et islamique, aux érudits, aux syndicats, aux mouvements populaires, aux partis, à prendre des mesures immédiates et urgentes dans tous les domaines, villes et capitales et à cibler les intérêts de l'occupation et ses partisans en représailles au sang palestinien et libanais, et pour faire pression pour que cesse la guerre génocidaire et tenir l'occupation sioniste responsable de ses crimes ». Le communiqué appelle aussi « à la tenue d'un dialogue national inclusif pour compléter les résultats de la réunion de Moscou et de Pékin afin de réaliser les aspirations de notre peuple à libérer sa terre et à établir l'État palestinien avec Al-Qods Al-charif comme capitale ».

Liban: les bombardements contre les civils se poursuivent

Au Liban, les bombardements sionistes contre les populations civiles au sud du pays et dans la banlieue sud de Beyrouth se sont poursuivis, faisant de nombreux martyrs et de blessés, y compris parmi les secouristes qui tentent de parvenir aux zones touchées. Dans la nuit de vendredi à samedi, l'agence de presse libanaise a annoncé la blessure de 9 membres du personnel médical de l'hôpital du Martyr Salah Ghandour de Bint Jbeil, dans le sud du pays, à la suite d'un bombardement israélien. Tôt dans la matinée, la Protection libanaise a déclaré que 4 personnes sont tombées en martyrs dans un bombardement d'un drone israélien qui a visé un appartement près du camp de réfugiés palestiniens de Beddawi, dans le nord du pays. Selon un correspondant d'Al Jazeera, les bombardements aériens et d'artillerie israélienne ont ciblé hier plusieurs villes du sud Liban, notamment : Kafr Kila et la périphérie de Kafr Shuba, Yaroun et Maroun al-Ras, la région de Tyr, de Cana, ainsi que la ville d'Al-Rafid dans la Bekaa, à l'est du Liban. De nombreux quartiers de la banlieue de Beyrouth ont été bombardés plusieurs fois en une heure.

38 soldats sionistes blessés en 24 heures

De son côté, le Hezbollah a annoncé, depuis la nuit de vendredi à samedi, plusieurs opérations menées contre les forces sionistes en Palestine occupée ou celles qui tentaient des incursions sur le sol libanais. Dans des déclarations successives, le Hezbollah libanais a annoncé, à l'aube, que ses combattants ont bombardé avec des missiles un « rassemblement de soldats israéliens à Kfar Giladi et Kfar Yuval, au sud du Liban », à « Khallet Abeer à Yaron », ainsi que le « centre israélien de Ramtha, dans les collines occupées de Kfar Shuba, au sud du Liban ». Le Hezbollah a déclaré, dans la matinée, que ses combattants avaient ciblé « un char Merkava avec un missile guidé alors qu'il avançait vers la forêt de Maroun, tuant et blessant son équipage ». La résistance libanaise a ciblé également, vers la mi-journée, «la base (aérienne) de Ramat David avec des missiles «Fadi 1» , ensuite « la colonie de Saasaa avec deux missiles «Falaq 2» (de fabrication iranienne, ndlr)». Des missiles du Hezbollah ont également ciblé Safed, et près du port de Haïfa. Les attaques sur Safed ont provoqué plusieurs incendies à proximité de la ville. Cités par Al Jazeera, des médias israéliens ont rapporté, dans la nuit, qu'un hélicoptère transportant des soldats blessés et morts avait atterri à l'hôpital Rambam à Haïfa. L'Autorité israélienne de radiodiffusion a déclaré que 3 personnes ont été blessées à Deir al-Assad, près de Carmeil (au nord-est de Haïfa), suite au tir de 30 missiles depuis le Liban. La police sioniste a fait état de « graves dégâts matériels » dans bâtiments suite aux tirs de missiles depuis le Liban sur ces régions. A la mi-journée, des sources israéliennes, citées également par Al Jazeera, ont rapporté plusieurs évacuations en hélicoptère militaire vers l'hôpital Hadassah Ein Karem à Al-Qods occupée. Vers 16h (heure locale), des médias israéliens ont également fait état d'un bilan de « 10 blessés » à Al-Khalil, suite aux bombardements en provenance du Liban. De son côté, l'armée israélienne a admis également que 38 de ses soldats avaient été blessés en 24 heures, dans des affrontements avec les combattants du Hezbollah.




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