Samedi, 463e jour de l'agression contre Ghaza, l'armée sioniste poursuit ses massacres et le nettoyage ethnique contre la population civile de l'enclave assiégée. Le nombre de victimes de la barbarie israélienne, soutenue par les Etats-Unis, s'est élevé à 46.537 martyrs et 109.571 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de Ghaza.
Ce bilan statistique comprend les 32 martyrs et 193 blessés victimes des 5 massacres enregistrés lors des précédentes 48 heures (jeudi et vendredi), ajoute le ministère, précisant, cependant, que le nombre de martyrs a été revu à la hausse de 499 nouveaux noms «dont les données ont été complétées et approuvées par la commission judiciaire». «Le nombre de 499 martyrs a été ajouté aux statistiques cumulées des martyrs, dont les données ont été complétées et approuvées par la commission judiciaire chargée du suivi du dossier des signalements et des personnes disparues», lit-on dans le communiqué publié sur X.
Le ministère précise encore une fois, qu'un «certain nombre de victimes sont toujours sous les décombres et sur les routes, alors que les ambulances et les équipes de la Protection civile ne peuvent pas les atteindre». Rappelons que depuis le début de l'agression sioniste contre Ghaza, le ministère de la Santé appelle, à chaque bulletin statistique, «les familles des martyrs et des personnes disparues à compléter leurs données» via un lien internet, «afin de compléter toutes les données via les archives du ministère».
Par ailleurs, le ministère de la Santé a annoncé, samedi également, dans un autre communiqué, que des quantités de carburant ont été introduites dans Ghaza via l'OCHA, au bénéfice des rares hôpitaux encore partiellement fonctionnels. «Nous avons été informés par des organisations internationales (OCHA) qu'elles ont réussi à faire venir des quantités de carburant et à travailler sur la continuité de l'approvisionnement pour garantir qu'il n'y ait pas de crise à court terme», affirme le communiqué du ministère. De son côté, un communiqué de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a appelé, hier, à «des mesures immédiates et urgentes pour faciliter l'accès de ses équipes à l'hôpital Al-Awda, dans la bande de Ghaza, afin de le maintenir en activité», rapporte Al Jazeera. L'organisation a également déclaré qu'elle tentait de se rendre à l'hôpital Al-Awda «pour le réapprovisionner» et ainsi que «pour évaluer la situation au sein de l'hôpital Kamal Adwan», complètement à l'arrêt depuis les bombardements qu'il a subit, notant que ses équipes «n'ont pas pu le faire en raison des routes endommagées» ainsi que l'insuffisance des «facilités» fournies par les autorités d'occupation, qui ont rendu impossible l'accès à ces installations en toute sécurité».
L'OMS a aussi expliqué que l'hôpital Al-Awda, le dernier hôpital partiellement opérationnel du gouvernorat du nord de Ghaza, souffre d'une «grave pénurie de carburant et de fournitures médicales de base», en raison du siège imposé au nord de l'enclave, en particulier aux camps de Beit Lahia, Beit Hanoun et Jabaliya depuis plus de 90 jours.
Le correspondant d'Al Jazeera a déclaré, vers 16h (localement), que les forces d'occupation israéliennes ont commencé à lancer des bombes et ont tiré sur les installations de l'hôpital Al Awda, auquel l'équipe de l'OMS voulait accéder. Un autre organisme des Nations unies, en l'occurrence l'UNRWA, a annoncé vendredi avoir «mis en sécurité les archives de Ghaza». Le Commissaire général de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déclaré, dans une publication sur X, que des «milliers de dossiers d'archives de la bande de Ghaza ont été mis en sécurité et numérisés». «La préservation de ces dossiers est essentielle pour protéger les droits du peuple palestinien», a déclaré Philippe Lazzarini, ajoutant que l'agence est la «gardienne de l'identité et de l'histoire des Palestiniens» depuis 75 ans, depuis la création de l'État d'Israël.
Cette démarche est devenue nécessaire depuis que le parlement de l'entité sioniste a approuvé des projets de loi interdisant à l'UNRWA.
La protection civile ciblée par l'armée sioniste
Le porte-parole de la Protection civile de Ghaza a déclaré, samedi, à Al Jazeera, que «l'armée d'occupation utilise d'énormes munitions qui détruisent des places résidentielles entières», dans le but de «tuer le plus grand nombre possible de civils et de personnel médical». «Nos équipes ne peuvent pas faire leur travail correctement parce qu'elles sont ciblées par l'occupation», a-t-il poursuivi, soulignant le problème du manque de véhicules opérationnels qui, s'ils ne sont pas bombardés, sont en grande majorité à l'arrêt en raison du «manque de pièces de rechange» que l'occupation «refuse de faire entrer». «Un certain nombre de véhicules de pompiers et de secours ont cessé de fonctionner dans les gouvernorats de Ghaza, du Centre et de Khan Younes, en raison du manque de pièces de rechange et d'équipements nécessaires à leur réparation et leur bon fonctionnement», a indiqué un communiqué de la Protection civile publié hier sur X.
Samedi, les journalistes de la bande de Ghaza ont enterré le journaliste martyr Saed Sabri Nabhan, le neveu de Khaled Nabhan «l'âme de l'âme» (Rouh er-Rouh), assassiné par un sniper de l'armée sioniste, alors qu'il couvrait, la veille, l'agression en cours dans le camp de Nuseirat, portant à 203 le nombre de journalistes martyrs en 463 jours de génocide.
Dans une émouvante cérémonie d'adieu, les journalistes de Ghaza ont appelé «la Communauté internationale et les instances internationales à les protéger des attaques israéliennes».
Hier, les bombardements de l'armée génocidaire sioniste ont ciblé plusieurs régions de Ghaza, faisant au moins 16 martyrs et des dizaines de blessés, jusqu'en début d'après-midi, ont rapporté des sources médicales à Al Jazeera. Au nord de Ghaza, un bombardement israélien, contre l'école Zainab Al-Wazir abritant des personnes déplacées à Jabaliya al-Balad, a fait au moins 8 martyrs et plusieurs blessés, a indiqué un correspondant d'Al Jazeera. Dans le centre de l'enclave, un correspondant d'Al Jazeera a confirmé que deux Palestiniens avaient été blessés par des tirs de drones israéliens dans le camp de réfugiés al-Bureij.
Le quartier al-Shujaiya, un des plus grands de la ville de Ghaza, a été ciblé par deux fois, hier, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera. La première attaque a fait 2 blessés, lors d'une frappe aérienne israélienne visant une maison de la rue Al-Baltaji. Alors que dans la seconde attaque, ciblant également une maison, le bilan des victimes est de 2 martyrs et de plusieurs blessés. Au sud de Ghaza, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté plusieurs victimes, sans préciser le nombre de martyrs et de blessés, dans un bombardement israélien sur la région de Khirbet Al-Adas, au nord de la ville de Rafah.
Posté Le : 12/01/2025
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Mehdi
Source : www.lequotidien-oran.com