Algérie

Ghaza: L'armée sioniste continue de cibler les hôpitaux



Mardi, 445e jour de l'agression contre Ghaza, l'armée sioniste poursuit ses massacres et le nettoyage ethnique contre la population civile de l'enclave assiégée. Hier, le nombre de victimes de la barbarie israélienne, soutenue par les Etats-Unis, s'est élevé à 45.338 martyrs et 107.764 blessés, a indiqué le ministère de la Santé de Ghaza. Ce bilan comprend également les 21 martyrs et 51 blessés victimes des 3 massacres enregistrés lors des précédentes 24 heures.

Les hôpitaux continuent d'être la cible de l'armée sioniste dans le nord de Ghaza. Alors que l'hôpital Kamal Adwan de Beit Lahia est toujours assiégé et bombardé, provoquant d'énormes dégâts à l'intérieur et dans les environs, depuis lundi soir c'était aussi le tour des hôpitaux Indonésien (de Beit Lahia également) et Al Awda de Jabaliya d'être soumis à des attaques de l'armée sioniste, a rapporté un correspondant d'Al Jazeera.

Hier, le directeur de l'hôpital Kamal Adwan, Dr Hossam Abu Safia, a déclaré que des « robots de l'armée israélienne ont déposé, lundi, des caisses piégées à proximité de l'établissement », ajoutant que l'explosion de ces caisses « a provoqué la destruction de tous les écrans à l'intérieur de l'hôpital, ainsi que les portes intérieures ». « Les destructions sont effroyables et 20 personnes ont été blessées, dont 5 membres du personnel médical », rapporte le directeur de l'hôpital. « Depuis ce matin, les drones sont revenus, mais cette fois-ci, ils sont plus gros et transportent des caisses d'explosifs. Chaque carton pèse plus de vingt kilos et est déposé dans les habitations entourant l'hôpital. Ces caissons provoquent des explosions suivies d'incendies dans les zones ciblées. Toute personne se déplaçant dans la cour de l'hôpital court un risque, car les drones ciblent toute personne qui bouge », a-t-il ajouté.

Les hôpitaux et la population du nord de Ghaza, comme celle du reste de l'enclave, sont également soumis, depuis plusieurs mois, à des restrictions très strictes de l'entrée de l'aide humanitaire. Et quand celle-ci est autorisée, elle est laissée entre les mains des pilleurs protégés par l'armée israélienne, dans le but évident de soumettre les civils à la famine.

Selon le Bureau des médias du gouvernement à Ghaza, pour provoquer le chaos lors de la distribution des aides, l'occupation a d'abord tenu à éliminer physiquement les travailleurs de l'UNRWA, tout en procédant à l'assassinat ciblé de « 723 policiers et autres membres du personnel impliqué dans la distribution de l'aide humanitaire ».

« L'armée d'occupation cible souvent les policiers qui gardent les livraisons d'aide. Les gangs armés, bénéficiant d'une protection totale de l'armée sioniste, procèdent au détournement de la marchandise », ajoute le Bureau des médias du gouvernement de Ghaza.

D'autant que, ajoute la même source, « la quantité de nourriture qui parvient à notre population représente moins de 5 % de ses besoins », précisant que des « familles du camp de Jabaliya ont été complètement exterminées à cause de la famine ».

Sur le même sujet, l'Agence alimentaire des Nations Unies a déclaré, mardi, « que 23 camions sur un convoi de 66 camions transportant de la nourriture et d'autres aides humanitaires avaient été pillés et portés disparus ». Citée par Al Jazeera, la porte-parole adjointe des Nations Unies, Stéphanie Tremblay, a déclaré que « le convoi du Programme alimentaire mondial (PAM) était parti dimanche du passage de Kerem Shalom en passant par le couloir de Philadelphie récemment approuvé » et que « malgré les assurances israéliennes quant à la garantie de conditions de sécurité », le convoi a été soumis à « une frappe aérienne israélienne ». Tremblay a ajouté que « les 35 premiers camions sont arrivés à l'entrepôt du PAM sans pertes » et que « les forces israéliennes avaient retardé le reste du convoi ».

Cette situation aggrave davantage les conditions d'accès aux aides humanitaires, point où, selon des données de l'ONU, « le pourcentage de la population de Ghaza à qui les Nations Unies peuvent fournir une aide a atteint 29%, contre 70% en avril dernier ».

Les bombardements continuent

Pendant ce temps, les bombardements aériens et de l'artillerie israélienne ne s'arrêtent pas à Ghaza. Dans le nord de l'enclave, en plus du ciblage des hôpitaux Kamal Adwan, Al Awda et Indonésien, des bombardements d'artillerie des tirs des hélicoptères de l'occupation ont visé, hier, la zone de Tal al-Zaatar, dans le camp de Jabaliya, a indiqué un correspondant d'Al Jazeera.

Dans le centre de Ghaza, un bombardement d'artillerie ciblant l'est de la ville de Deir al-Balah a fait un martyr et un blessé, ajoute la même source. Le journaliste a également fait état de plusieurs martyrs et blessés dans le bombardement par l'occupation israélienne du quartier général de la Protection civile dans le quartier al-Daraj, dans la ville de Ghaza. Au Sud de l'enclave, un Palestinien a été tué dans un bombardement d'un drone israélien au nord de la ville de Rafah.

Abou Obeida : «L'ennemi dissimule ses véritables pertes»

Depuis le début de l'agression sioniste contre Ghaza, et particulièrement depuis le 5 octobre 2024, date du début des opérations de l'armée sioniste dans le nord de Ghaza, l'armée israélienne minimise ses pertes lors des actions menées par les combattants de la résistance palestinienne. Alors que depuis plus de 70 jours, il ne se passe pas un jour sans que les différentes factions de la résistance palestinienne ne fassent état d'attaques menées contre les troupes israéliennes à Jabaliya, Beit Lahia, et Beit Hanoun, provoquant des destructions de dizaines de véhicules de transport de troupes, de chars et de bulldozers, par des charges explosives et autres obus TBG, sans compter les attaques à « distance zéro » ciblant des groupes de soldats sionistes ou des tirs de snipers visant des officiers, l'armée israélienne annonce le plus souvent des nombres de blessés et très peu de morts.

Lundi soir, le porte-parole militaire des Brigades al-Qassam, Abou Obeida a déclaré que pour « préserver l'image de son armée », « l'ennemi sioniste cache ses véritables pertes » et dissimule « les conditions misérables de ses soldats dans le nord de la bande de Ghaza», face aux « actes héroïques des combattants de la résistance ». «Le génocide et le nettoyage ethnique dans le nord de la bande de Ghaza visent des civils innocents pour dissimuler les échecs de l'armée sioniste », a ajouté le porte-parole de la branche militaire du Hamas, dans un communiqué publié sur Telegram. Abou Obeida a également souligné le danger qui guette « certains prisonniers de l'ennemi » dans les bombardements de l'armée sioniste. Par ailleurs, les Brigades Al-Qods, la branche militaire du Mouvement du Jihad Islamique, ont annoncé hier le compte rendu d'une «embuscade menée dimanche soir» au cours de laquelle les combattants ont «fait exploser une maison à l'ouest de Beit Hanoun, dans laquelle était barricadée une force sioniste composée de 12 soldats». «Immédiatement après l'arrivée des secours sur le lieu de l'embuscade, nos moudjahidines ont fait exploser un (autre) dispositif de perçage contre un char Merkava », affirment encore les Brigades Al-Quds. La même source a également annoncé, hier, que ses combattants été «engagés dans de violents affrontements, à «distance zéro», avec des armes automatiques et des obus antipersonnel, contre un groupe de soldats de l'ennemi retranchés dans une maison située dans la région Abd Eddaïm, à l'ouest de Beit Hanoun ».

Al Jazeera condamne la «campagne d'incitation» contre ses journalistes par le Fatah

Al Jazeera Media Network a dénoncé, mardi, « la campagne d'incitation lancée au nom du mouvement Fatah dans les régions de Cisjordanie occupée contre Al Jazeera et ses journalistes, notamment le correspondant Mohammad Al-Atrash, sur fond de couverture des affrontements entre les forces de sécurité palestiniennes et des résistants palestiniens dans le camp de Jénine », lit-on dans un communiqué du groupe médiatique qatari.

Le communiqué affirme qu'Al Jazeera « a été et restera une plate-forme ouverte à toutes les opinions, et de couverture des événements, avec professionnalisme et crédibilité » et qu'elle a maintenu cette ligne « lors de sa couverture des événements malheureux de Jénine ».

«Tout comme la voix des résistants était présente sur sa chaîne, celle du porte-parole des forces de sécurité palestiniennes l'a toujours été également », ajoute le communiqué d'Al Jazeera qui dénonce la « campagne d'incitation qui met en danger la vie du journaliste Mohammad al-Atrash et de ses collègues » et tient « le mouvement Fatah, les forces de sécurité palestiniennes et les institutions compétentes de l'Autorité palestinienne pour responsables de tout préjudice qui pourrait leur arriver », conclut le communiqué du groupe Al Jazeera Media Network.




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