Algérie

Ghaza entame sa troisième semaine sous les bombes



Ghaza entame sa troisième semaine sous les bombes
La population de Ghaza a entamé sa troisième semaine sous les tirs d'artillerie lourde, de l'aviation et la marine militaires israéliennes. Même les trois heures quotidiennes de cessez-le feu autorisées par Israël pour permettre aux organisations humanitaires de porter secours aux civils n'ont pas été respectées. Le pilonnage, dont l'intensité s'est accentuée depuis la décision du Conseil de sécurité de l'Onu, s'est poursuivi durant la nuit de vendredi et la journée d'hier. Jugeant le cessez-le-feu inapplicable, l'armée israélienne a continué hier à larguer des tonnes de bombes sur la population de Ghaza. Le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a condamné cette décision et appelé la communauté internationale à exercer une « réelle pression » pour contraindre l'armée d'occupation à appliquer la résolution de l'ONU. Sur le terrain, les correspondants locaux des agences de presse et des chaînes de télévision arabes font état de nombreuses maisons détruites, comme celle de Djabalya abritant surtout des civils et où 8 membres d'une même famille, dont un enfant de 12 ans, ont été massacrés. Ces maisons, comme la tour Djawhara qui abrite les bureaux de nombreux organes de presse, ont fait partie des 70 cibles que l'armée d'occupation a annoncé avoir visées à l'aube de la journée d'hier.Un journaliste et trois membres de sa famille ont été d'ailleurs tués lors de ces bombardements. De son côté, la résistance palestinienne (représentée par le Hamas, le Djhad islamique et les brigades d'Al Aqsa) a annoncé avoir abattu 12 soldats israéliens et tiré de nombreuses roquettes sur les villes du sud d'Israël, créant une atmosphère de psychose au sein de la population. Les objectifs de l'Etat hébreu qui consistent à stopper les tirs de roquettes de la résistance n'ont pas été atteint, après 16 jours de guerre sans merci. Officiellement, Israël a reconnu la mort de 10 soldats depuis le début de cette guerre, à laquelle elle a donné le nom de Plomb durci. Au sud de Ghaza, les frappes de l'armée d'occupation ont ciblé le mur d'enceinte d'un hôpital et fracassé plusieurs vitres, selon des témoignages repris par l'AFP. Dans l'après-midi, l'aviation a largué des milliers de tracts sur Ghaza-ville, avertissant la population d'une prochaine « intensification des opérations ». L'armée « va bientôt intensifier ses opérations contre les tunnels, les dépôts d'armes et contre les terroristes dans toute la bande de Ghaza », a affirmé l'armée dans les tracts en arabe, selon l'AFP. Quelques heures plus tard, le bilan du pilonnage fait état de 22 morts, notamment dans le Nord où les combats les plus violents opposent les troupes israéliennes à la résistance, a affirmé aux agences de presse le chef des services d'urgence palestiniens, Mouawiya Hassanein. Après avoir suspendu ses activités à cause de la mort de quatre de ses employés, tués par des tirs israéliens alors qu'ils assistaient la population civile, l'agence de l'ONU d'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) a annoncé la reprise imminente de la distribution de l'aide humanitaire. « Des assurances crédibles » que « la sécurité des personnels de l'ONU serait pleinement respectée » lui ont été données par Israël.Selon l'Unrwa, un million de personnes vivent sans électricité à Ghaza, 750 000 sont sans eau et les hôpitaux fonctionnent grâce à des générateurs de secours qui risquent de s'arrêter en cas de manque d'essence. Ailleurs, les efforts se poursuivaient pour mettre un terme au génocide. L'incessant va-et-vient des responsables du Hamas et du chef de l'autorité égyptienne ne semble pas aboutir à faire infléchir la volonté de l'Etat hébreu à mettre fin à l'extermination de tout un peuple. Une volonté d'ailleurs réaffirmée à travers une déclaration du ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, au journal américain Washington Post. La chef de la diplomatie israélienne a affirmé que son pays « ne cherche pas à réoccuper Ghaza » mais qu'il « avait juste besoin d'atteindre des objectifs ». Pour elle, « il s'agit d'une guerre continuelle contre la terreur. Nous ne demandons pas à la communauté internationale de se battre avec nous. Nous lui demandons de nous comprendre quelque peu et de nous donner du temps », a précisé la ministre. Juste du temps pour terminer le massacre de la population civile. Un massacre dénoncé par les peuples d'une grande partie de la planète à travers les imposantes marches de protestation populaire, y compris à Tel-Aviv, où le mouvement israélien Peacenow (La paix maintenant) a organisé hier en fin de journée un rassemblement devant le ministère de la Défense israélien, pour dire : « Il faut que ça s'arrête maintenant. »


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