Algérie

Ghaza «enflamme» le baril


Lorsque la Palestine s'enflamme, c'est tout le Moyen-Orient qui risque de brûler. Le génocide à huis clos que subissent les Palestiniens de la bande Ghaza choque et secoue le monde, celui qui garde encore un brin d'humanité. Une tragédie qui n'a pas épargné le marché pétrolier. Les prix du pétrole ont repris leur marche en avant, hier, non sans avoir vu leur élan ralenti jeudi, suite au bond surprise des stocks américains. Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien n'a pu ainsi grignoter que 0,20% pour finir à 86,00 dollars après avoir gagné jusqu'à plus de 2%, en cours de séance. Son équivalent américain, le West Texas intermediate avec échéance en novembre a été moins chanceux, cédant 0,89% pour terminer à 82,91 dollars. L'augmentation importante des réserves américaines a été nettement supérieure à ce qu'attendait le marché, a commenté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Ce qui a fait pression sur les prix. Les stocks commerciaux US de brut ont en effet progressé de 10,2 millions de barils, la semaine dernière, alors que les analystes tablaient sur une contraction de 1,4 million, selon le consensus établi par l'agence Bloomberg. Encouragés par la remontée des cours, en août et septembre, les producteurs américains, en particulier pour le pétrole de schiste, ont encore accéléré, compensant partiellement les restrictions volontaires que se sont imposées Arabie saoudite et Russie, précisait-on. Il faut rappeler en effet que l'Arabie saoudite et la Russie ont décidé de prolonger leurs coupes volontaires de production et des exportations concernant environ 1,3 million de barils par jour jusqu'à la fin de l'année. L'Arabie saoudite va continuer de réduire sa production de pétrole d'un million de barils par jour (bpj) pour «trois mois supplémentaires», d'octobre à décembre 2023, maintenant sa stratégie visant à soutenir les cours du brut, a annoncé, le 5 septembre dernier, le ministère saoudien de l'Energie. Une mesure à laquelle se sont joints les Russes. La Russie maintient la réduction de ses exportations de pétrole de 300 000 barils par jour jusqu'à la fin 2023, a indiqué pour sa part le vice-Premier ministre russe, Alexandre Novak. La panne sera cependant de courte durée. Les prix du pétrole ont réalisé un bond remarquable. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre progressait de 3,47 dollars, hier, à 12h50 pour s'échanger à 89,47 dollars, alors que son équivalent américain pour échéance en novembre avançait de 3,49 dollars à 86,40 dollars. Les cours du pétrole reprenaient ainsi de l'élan, poussés par le risque géopolitique provoqué par la guerre entre l'entité sioniste et le mouvement de résistance palestinien Hamas, quand le gaz européen montait jusqu'à de nouveaux sommets depuis février. Les craintes de voir les pays voisins réagir aux bombardements sauvages de l'armée sioniste a mis le feu aux prix de l'or noir. «Le contexte inflammable au Moyen-Orient pourrait facilement conduire à des pénuries d'approvisionnement considérables», explique Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. Une situation qui suscite «des inquiétudes quant à la stabilité au Moyen-Orient, en particulier en ce qui concerne l'Iran», explique Ole Hansen, analyste chez Saxobank. À la suite, notamment d'un article du Wall Street Journal publié dimanche, selon lequel Téhéran aurait aidé à planifier l'attaque pendant plusieurs semaines. «Toute mesure de représailles sur les infrastructures iraniennes», ou «la menace de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transitent quotidiennement 17 millions de barils de pétrole par jour», pourraient faire «flamber les prix» a prévenu Tamas Varga, de PVM Energy. Le marché de l'or noir est sur une poudrière...
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