Ghaza

Israël veut exterminer le peuple palestinien. Ses attaques aveugles et intensives contre la bande de Ghaza ? qui durent depuis près d'un mois ? le prouvent chaque jour.Au 27e jour d'une agression dont rien ne laisse entrevoir une fin rapide, des dizaines de civils ont encore péri dans l'enclave palestinienne, principalement à Rafah. C'est là qu'au moins dix personnes ont trouvé la mort, hier, dans un bombardement israélien qui a touché une école de l'ONU accueillant environ 3 000 réfugiés.C'est la troisième fois en dix jours qu'une école de l'ONU est atteinte. Une trentaine de Palestiniens ont déjà été tués dans des frappes sur des écoles à Beit Hanoun, le 24 juillet, et à Jabaliya, le 31 juillet. Ces attaques barbares ont suscité une vive émotion internationale. La localité de Rafah est soumise à un déluge de feu depuis que trois soldats israéliens y ont été tués, vendredi, lors des combats. Israël a trouvé là un prétexte pour rejeter le même jour un cessez-le-feu. Des centaines de personnes ont péri sous les bombes. Selon des sources médicales, l'agression contre Ghaza a fait 1766 morts et 9320 blessés côté palestinien. Les victimes palestiniennes sont en majorité des civils. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont été tués.Bien qu'ayant confirmé officiellement, hier, avoir entrepris de retirer un certain nombre de troupes, Israël poursuit néanmoins l'opération «Bordure protectrice» déclenchée le 8 juillet dernier. Elle a d'ailleurs redéployé d'autres soldats à l'intérieur de la bande de Ghaza, ce qui laisse penser que l'agression contre les Palestiniens va se poursuivre.Un «désastre sanitaire de grande ampleur» est pourtant en train de se produire dans la bande de Ghaza, dont les 1,8 million d'habitants sont pris au piège par les bombardements sur un tout petit territoire, s'est alarmée l'ONU qui ne fait, cependant, rien pour arrêter la tuerie. Sa passivité est même assimilable à de la complicité. Seule la Chine a daigné appeler, hier, à l'arrêt de l'offensive et à la levée du blocus imposé à Ghaza.Après l'échec du cessez-le-feu de vendredi, Israël a signifié que le conflit s'achèvera selon les termes qu'il décidera et qu'il n'y aura aucune concession faite au mouvement Hamas. Le message est clair. Israël va encore faire couler le sang des Palestiniens en toute impunité puisque la communauté internationale ne fait rien. Benjamin Netanyahu a ainsi décidé de ne pas envoyer de représentants au Caire où une délégation palestinienne, incluant six membres du Hamas, qui se trouvait hier pour des discussions sur un cessez-le-feu.Le chef en exil du Hamas Khaled Mechaâl a, cependant, répété que son mouvement n'acceptera pas de cessez-le-feu sans un départ des troupes israéliennes engagées dans Ghaza. «Une trêve est une trêve. Mais la présence des forces israéliennes dans Ghaza, qui détruisent les tunnels, c'est une agression», a déclaré Khaled Mechaâl. Le Premier ministre israélien a renchéri dans l'intransigeance, samedi, en liant la bonne volonté de son pays, quand sera venu le temps de la reconstruction, au désarmement de la bande de Ghaza. Surréaliste.