Des voix s'élèvent pour réclamer une position plus équilibrée de la France dans l'approche du conflit israélo-palestinien.La position traditionnelle de la France est : il n'y aura pas de paix tant que la sécurité d'Israël ne sera pas garantie et tant que les droits des Palestiniens ne seront pas reconnus», a assuré mercredi dernier devant l'Assemblée nationale le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, démentant toute «rupture avec la tradition de la position française».Pour sa part, le Premier ministre Manuel Valls s'est défendu, jeudi au micro de RTL, de toute vision partiale : «Nous tenons partout le même discours et nous sommes d'ailleurs l'un des rares pays à pouvoir le faire : le cessez-le-feu immédiat, les corridors humanitaires pour secourir la population civile palestinienne, qui vit un drame.» Manuel Valls a par ailleurs évoqué des «images atroces», en référence à «ces femmes, ces enfants qui sont tués sous les bombardements israéliens.» Et aussi : «Je n'oublie pas la population israélienne qui vit dans la peur des tirs de roquettes. Tout cela doit cesser.La France demande depuis le début un cessez-le-feu immédiat.» Mais les déclarations jugées très pro-israéliennes du président socialiste François Hollande au lendemain du déclenchement, le 8 juillet, de l'offensive sur Gaza ? François Hollande avait fait part de la solidarité française sans mentionner les victimes palestiniennes, avant de rectifier le tir quelques jours plus tard ? puis le débat sur l'opportunité d'interdire ou non des manifestations pro-palestiniennes après des incidents antisémites ont soulevé des interrogations.Patrick Le Yaric, député communiste européen, nous indique qu'il y avait sous les gouvernements précédents «une philosophie gaullo-mittérandienne fondée sur une attitude d'équilibre à partir du droit international, partagée par les forces politiques françaises. Depuis quelques jours, il y a une rupture inquiétante. La France est membre du Conseil de sécurité de l'ONU, dès lors qu'elle rompt avec les principes du droit international c'est préoccupant, d'autant qu'il s'agit d'un gouvernement de gauche?L'Exécutif actuel est en train de décrédibiliser notre pays qui avait une aura dans le monde arabe et en Afrique.» Le président de la Ligue des droits de l'homme, Pierre Tartakowsky, a demandé au gouvernement que son «engagement soit plus clairement lisible, pour la fin du blocus, la fin de l'occupation».
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Posté Le : 26/07/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nadjia Bouzeghrane
Source : www.elwatan.com