Voilà plus de
deux semaines depuis la rentrée scolaire, comme chaque année et à des
différents degrés, des lacunes à différents niveaux sont signalées. Les mêmes
lacunes qui reviennent chaque année et qui ne cessent de s'accumuler, rendant
leur traitement difficile.
Pour cette
fois, la direction de l'éducation de Ghardaïa est confrontée à une équation
très difficile à résoudre avec la contrainte des postes budgétaires pour les
enseignants. Les premiers responsables du secteur déclarent que le nombre
d'enseignants doit nécessairement augmenter pour l'encadrement du nombre
croissant des élèves, qui s'élèvent cette année à plus de 90.000, tous paliers
confondus. Cette déclaration a été faite lors d'un forum d'évaluation de la rentrée
scolaire organisé par la radio locale de Ghardaïa, en présence du directeur de
l'éducation, M. Tahar Khalil. Ainsi, plusieurs réunions de concertation ont été
aussi, semble-t-il, tenues au siège de la direction de l'éducation peu avant la
rentrée scolaire, ayant pour effet de pallier ces insuffisances : ladite
direction aurait décidé de recourir au recrutement de suppléants, à défaut de
recruter des enseignants qui seront appelés par la suite à bénéficier du statut
de permanent, alors que l'on parle de critères rigoureux pour la sélection des
enseignants, dont l'obtention d'une licence pour une certaine catégorie. Depuis
2000 à ce jour, des dizaines de postes budgétaires font défaut à la suite du
départ à la retraite de leurs occupants. L'on se demande aujourd-'hui quel est
le sort des bacheliers formés dans les différents ITE et autres écoles
nationales à travers le pays. Dans le Sud, le déficit en matière d'encadrement
est estimé à 8% environ. Cela s'explique en partie par le manque d'enseignants
de langues étrangères. Plusieurs enseignants rechignent à s'y installer.
Par ailleurs,
la rentrée scolaire 2011/2012 remet également sur le tapis la politique de la
refonte du système scolaire, qui, comme le souligne un responsable de la Direction de l'éducation,
n'est pas accompagnée de moyens financiers conséquents. Pourtant, selon ce même
responsable, beaucoup d'argent a été dépensé pour ce projet par l'instance
chargée de le faire aboutir, à savoir le Conseil supérieur de l'éducation
(CSE), ne serait-ce qu'à l'occasion des différentes rencontres au niveau
national et régional qu'il avait organisées à cet effet.
A ce sujet, à
Ghardaïa, plusieurs rencontres auraient donc eu lieu entre le directeur de
l'éducation nationale et son encadrement, durant lesquelles il a été constaté
par plusieurs observateurs la prédominance des questions de forme sur celles de
fond. Cette refonte, rappelons-le, a été mainte fois annoncée par le ministre
de l'Education nationale. Il y a lieu de s'interroger donc sur l'application de
ce projet.
Ces rencontres
se sont également penchées sur la question du manque de classes et
d'enseignants dans plusieurs établissements scolaires à travers la wilaya. La
direction de l'éducation n'a jamais pensé ni même évoqué les lacunes signalées
à chaque rentrée scolaire, en matière de manque de cet outil de base pour les
petits élèves des premières années scolaires au sein des écoles primaires, à
majorité mozabite, à savoir le manque d'enseignants bilingues (arabe/mozabite).
Ceci, en dépit, semble-t-il, des dizaines de demandes de recrutement.
Interrogé à ce
sujet, un enseignant d'une de ces écoles primaires nous dévoile avec beaucoup
de conviction et d'honnêteté que, réciproquement, les petits élèves mozabites
et enseignants arabes trouvent d'énormes difficultés pour se faire comprendre,
particulièrement en première année du primaire Ce qui influe négativement sur
la bonne qualité de l'enseignement de ces enfants.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 08/10/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aïssa Hadj Daoud
Source : www.lequotidien-oran.com