Sous le haut patronage du ministère de la
PME/PMI et de l'artisanat, le premier Salon national du tissage vient d'ouvrir
ses portes, samedi dernier dans l'après-midi, en présence du wali de Ghardaïa
et des autorités locales. Pour des raisons qui demeurent inconnues, ce premier
salon du tissage viendrait, au fait, se substituer à la traditionnelle foire du
Tapis et de l'Artisanat, qui s'organisait habituellement chaque printemps, à
Ghardaïa, mais qui ne s'est pas tenue cette année.
Le
tissage, qui était naguère une activité concentrée uniquement dans les douars
et les K'sours, a connu un développement approprié depuis 1966, date marquant
le lancement des programmes spéciaux dans plusieurs wilayas du pays.
Considérant l'importance que revêt cette noble activité pour l'économie
nationale et la promotion des familles rurales, les hautes instances ont,
depuis 1970, mis en place plusieurs organismes chargés de gérer ce patrimoine.
Il s'agit de la Chambre nationale de l'artisanat traditionnelle, des coopératives
privées analogues à la coopérative «Tghaoussa de Ghardaïa», pour la protection
de l'artisanat et des centres de formation professionnelle, qui se sont vues
accorder d'importants moyens d'investissement. Ces organismes omniprésents
participaient d'ailleurs, chaque année, à la fête nationale du Tapis du M'Zab.
Ainsi, 80 exposants locaux et nationaux sont venus de 10 wilayas. Le tout
présentera une semaine durant, une riche exposition très diversifiée d'articles
soigneusement confectionnés, représentant des tapis haute laine (dite
Barboucha) et de basse laine (dite R'Gam).
Les
stands de ces exposants reçoivent déjà depuis les premières heures de
l'ouverture de ce premier Salon du tissage, un nombre impressionnant de
visiteurs. Les tapis, en dépit de leurs prix relativement élevés, seront sans
doute, malgré leur originalité et authenticité, les ouvrages qui promettent une
vente à la hausse. En effet, comportant des motifs arabesques, les différentes
sortes de tapis accrochent le regard de tout visiteur. Leur fabrication s'opère
en majorité chez des artisans privés, voire à Ghardaïa, Tlemcen, M'Sila, Batna,
Constantine et autres.
Ce qui est important de savoir, c'est que
les tapis pure laine en particulier, ou les plateaux en cuivre, présentent des
motifs qui gardent de nos jours une authenticité et leur originalité, qualité
vivement appréciée plus particulièrement à l'étranger. Il serait bénéfique de
voir ces produits exposés dans toutes les foires internationales et expositions
auxquelles participe l'Algérie.
Cela contribuera à faire connaître davantage la valeur du
patrimoine artisanal algérien, qui n'a rien à envier à celui que possèdent les
autres pays du bassin méditerranéen.
En
marge de cette belle exposition du tissage, un concours national est organisé
et récompensera le meilleur tapis tissé, et la récompense serait d'une
importante grandeur. Ce premier Salon national du tissage promet donc se
poursuivre dans une ambiance animée du va-et-vient incessant des visiteurs.
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Posté Le : 09/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aïssa Hadj Daoud
Source : www.lequotidien-oran.com