Algérie

Ghardaïa réédite sa fête du tapis


La commission chargée de la préparation de la Fête de tapis de Ghardaïa a retenu la période du 17 au 22 mars. Rendez-vous au Palais des expositions de Bouhraoua, sur la RN1, vers Laghouat.Trente wilayas ont déjà confirmé leur présence et seront ainsi représentées par pas moins de 130 artisans et artisanes qui auront à exposer leurs produits du terroir local.
Mais comme son nom l'indique, cette fête, la cinquantième du genre et dont la tenue coïncidera avec les vacances scolaires de printemps, sera surtout celle du tapis traditionnel qui aura la part belle ainsi et en sus du tapis traditionnel, qui aura bien sûr la part du lion, il y aura aussi des exposants en tannerie, vannerie, dinanderie, maroquinerie, bijouterie traditionnelle (argent) et céramique artistique.
Les préparatifs tendant à assurer une réussite maximale à cette importante manifestation économico-culturelle battent leur plein. En effet, les organisateurs s'efforcent de mettre à profit les richesses de l'art traditionnel des différentes localités de la région à l'effet de donner à cet événement une attraction touristique et faire en sorte qu'en bénéficie l'économie de la vallée du M'zab.
Ils constitueront, de ce fait, un tremplin idoine pour la relance des activités touristiques, économiques et culturelles, dont l'impact sur la région ne sera que plus-value. Au plan logistique, et afin d'assurer une affluence constante du public, la direction des transports prévoit, nous dit-on, de mobiliser une dizaine de minibus chargés uniquement d'acheminer les visiteurs de plusieurs arrêts facultatifs en ville et périphérie vers le lieu de l'exposition et vice-versa.
Au plan de l'animation, des troupes folkloriques aux couleurs chatoyantes et bigarrées se chargeront d'assurer une ambiance festive et bon enfant. Par ailleurs, et afin de permettre aux visiteurs de se rafraîchir et même d'avaler un encas en ces belles mais néanmoins sèches journées de mars, un café-restaurant sera monté à proximité.
parade de chars
Déguster un bon verre de thé ou siroter une fraîche consommation serait, à n'en pas douter, bien agréable après un petit marathon de tour des stands. La parade de chars, unique en Algérie de par ses aspects culturels et artistiques, qui ouvrira le bal des festivités, est en elle-même une curiosité. Véritable fresque dévoilant les spécificités de chacune des treize communes composant la wilaya de Ghardaïa, elle dévoile aux yeux des visiteurs toutes les valeurs ancestrales du terroir. 32 chars ouvriront les cérémonies.
Chacun d'eux, paré de ses plus beaux atours, symbolise l'activité dominante de sa commune. Entre chaque char, une troupe folklorique aux costumes chatoyants se charge d'assurer l'animation au son du karkabou et du baroud. Ces six journées, qui seront intensément riches du point de vue économique mais aussi et surtout au plan culturel et sportif, au regard de l'alléchant programme concocté par les organisateurs, permettront certainement à la ville de Ghardaïa, véritable musée à ciel ouvert, classée patrimoine universel de l'humanité par l'Unesco, de retrouver son cachet festif d'antan, déteint quelque peu par les dramatiques événements passés.
Ce qui permettra aux artisans de la région de présenter et d'écouler leurs produits du terroir, très appréciés par les touristes qui ne manqueront certainement pas d'affluer en masse dans la pentapole du M'zab. Aussi, pour donner un caractère festif à cette semaine par une animation non-stop, les organisateurs, avec le concours de la direction de la culture et celle de la jeunesse et des sports de la wilaya de Ghardaïa, ont concocté un riche programme culturel, notamment par l'organisation de tournois de pétanque, de volley-ball, de football et de soirées musicales. Encore une fois, hélas et chaque fois que la région organise un événement majeur, le seul point noir reste le problème récurrent des rachitiques capacités hôtelières de la région.
Touristes
Les capacités hôtelières de l'hôtel El Djanoub, dont une importante partie tombe en ruine depuis des lustres, restent très en deçà de ses capacités malgré tous les efforts entrepris par le directeur pour redorer le blason de ce fleuron, ?uvre de Fernand Pouillon, alors que le magnifique et majestueux hôtel les Rostémides demeure tristement clos malgré le scandale des 54 milliards de centimes engloutis pour sa réfection, et la commission d'enquête, dépêchée par le ministère de tutelle pour faire la lumière sur les tenants et les aboutissants de cette scabreuse affaire, n'a, comme il fallait s'y attendre, à l'image de toutes les commissions d'enquête dans notre pays, toujours pas révélé ses secrets.
C'est, encore une fois, l'occasion de rendre hommage à ces pionniers du tourisme et à cette poignée d'amoureux de cette région qui ont réalisé un véritable havre de paix et de détente avec tout le confort qui sied aux lieux, et ce, dans le plus pur style ibadite, par l'édification de quelques superbes maisons traditionnelles regroupées en résidences et maisons d'hôte au milieu de la magnifique palmeraie de Beni Izguène, jusqu'à Ntissa, son extrémité.
Très prisées par les touristes, suscitant un réel engouement pour ce type d'hébergement traditionnel, et afin de faire de ce lieu paradisiaque un endroit facilement accessible, elles viennent de bénéficier du bitumage des quelque huit kilomètres de pistes qui étaient avant difficilement carrossables.
Ce qui n'est plus le cas et ainsi dorénavant, beaucoup plus de visiteurs, dont l'engouement reste intactw, auront le plaisir de se retrouver dans ces lieux paradisiaques.
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