Algérie

Ghardaïa - Nouvel An berbère : Le HCA appelle à faire de cet évènement une fête nationale



Ghardaïa - Nouvel An berbère : Le HCA appelle à faire de cet évènement une fête nationale
Photo : Slimene S.A. Yennayer est célébré en grande pompe à Ghardaïa. Le baroud et le folklore ont ouvert officiellement cette manifestation, hier, à l'Office des Etablissements de la jeunesse, organisée à l'initiative du Haut Commissariat à l'Amazighité. Cela dit, le côté festif de cet événement n’a pas empêché les organisateurs et spécialistes de ce patrimoine immatériel à soulever les préoccupations liées à Yennayer d’une façon particulière et à l’enseignement de la langue tamazight d’une façon générale.Ainsi, après le discours de bienvenue d’usage du Secrétaire général de la wilaya de Ghardaïa, le Secrétaire général du Haut Commissariat à l’amazighité (HCA), Youcef Merahi, a appelé, au nom de l’institution qu’il représente, à ce que  le Nouvel An amazigh fasse partie du calendrier des fêtes nationales célébrées en Algérie. «Depuis que le HCA a commencé à célébrer Yennayer dans les différentes wilayas du pays, nous avons pu briser le tabou et les complexes alimentés autour de cette fête. Aujourd’hui, Yennayer est célébré de plus en plus dans notre pays. Toutefois, il reste le problème de concepts, de repères identitaires et de symboles qui prêtent à confusion. Nous avons rencontré des gens qui croient que Yennayer est une fête païenne ! Le sens même de cette fête, le pourquoi et le comment, reste confus pour beaucoup», fait-il savoir. D’où la nécessité, estime-t-il, de faire de cet événement une fête nationale, décrétée par des textes de loi, de même que pour  Awal Mouharem et le Nouvel An grégorien. «Il est anormal que nous célébrons en grande pompe le Nouvel An grégorien alors que Mouharem et Yennayer sont mis de côté », dit-il en ajoutant qu’il est également anormal que la langue tamazight ne soit pas enseignée officiellement dans les écoles de la République à Ghardaïa. «L’enseignement de la langue tamazight est une réalité et une vérité en Algérie. Il est vrai qu’elle est enseignée essentiellement en Kabylie. Mais il faudrait quand même penser à l’enseigner dans les autres régions du pays où l’amazighité fait partie de la vie quotidienne. Ce qui est le cas de Ghardaïa, connue pour son attachement aux traditions amazighes, dans le geste comme dans la parole. Il est regrettable que cette langue, que les Mozabites pratiquent tous les jours, ne soit pas enseignée dans les écoles», affirme-t-il en proposant, par ailleurs, de trouver une formule pour que tous les amazighophones, qu’ils soient Mozabites, Kabyles, Chenouis, Chaouis ou Targuis, se comprennent mutuellement.


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