Paradis des richesses architecturales et de
l'antiquité ancestrale, Beni-Izguen, le berceau du Cheikh Atfièche, «Le penseur
le plus profond et la gloire de M'Zab tout entier», jouit toute l'année et
particulièrement lors des trêves scolaires, d'un alizé exceptionnel.
Havre de paix au coucher du soleil paisible,
la cité Beni Izguenoise, est aussi une invitation au bien-être des touristes et
aux douceurs du Sud.
La
ville de Beni-Izguen, qui a été convoitée avec avidité durant cette trêve
scolaire, par de nombreux touristes étrangers (Italiens en particulier) et
nationaux, est située sur la rive droite de l'Oued M'Zab; pareillement aux
autres K'sars de la Vallée du M'Zab, ses maisons s'étagent sur la colline,
elles étaient, à l'origine, en nombre insignifiant. Mais dès 1347, Beni-Izguen,
ayant reçu les Ouled ba Slimane, vit ses maisons augmenter et son influence
grandir ainsi de plus en plus.
Maintenant, elle semble une longue ondulation de maisons compactes
et multicolores couvrant toutes les sinuosités de la colline. Par trois fois,
il a fallu élargir la ceinture que forment ses remparts. Aujourd'hui, elle
paraît avoir atteint son complet développement. Loin des agitations des grandes
villes, le bon climat dans cette ville sainte, est une véritable bouffée
d'oxygène pour ceux qui la visitent. Le soleil y est omniprésent, et dans les
rares moments où il faiblit, la température est tout de même clémente pour nous
rappeler que l'on est bien au Sud. Comme dans les six autres villes millénaires
du M'zab, Beni-Izguen se maintient toujours dans son ardente ferveur qui
consolide plus encore la rigidité de ses coutumes et traditions, le caractère
irréprochable de ses mÅ“urs, l'orthodoxie et de sa croyance. Sa magnifique place
du marché, «le Souk» où se font, chaque après-midi, les ventes aux enchères
d'anciens objets, vaut le détour pour ses ventes à la criée. Si les touristes,
oh! Combien ils étaient venus cette année! Y trouvent leur bonheur, la ville et
sa palmeraie savent aussi se faire douces, et invitent ceux qui le souhaitent à
la flânerie. Surplombant l'effervescence qui règne sur la place du souk, la
cité fortifiée de l'ancien Bordj «Boulila».
Cette tour miraculeuse, qui se dresse vers le Ciel et l'Histoire,
accomplit l'objet de sa destination; de son sommet, d'où on peut voir sans être
vu, servit à l'époque à épier l'ennemi et à déjouer toutes ses manÅ“uvres. A
l'approche des remparts qui ceinturent la ville, les maisons et les quelques
magasins forment un véritable trait d'union entre la Mosquée et le Souk, où
chaque après-midi, les revendeurs «de tout-venant» y déchargent toutes leurs
cargaisons de vieux objets à vendre : Vieux meubles, tapis, vêtements… etc.
C'est le moment le plus propice pour assister à une vente à la criée
consubstantielle. Quelques heures après, la nuit tombante, tout semble
s'arrêter soudainement. La voix des crieurs ne se fait plus entendre. Il semble
que des ombres encore blanches se lèvent, on s'est dit adieu si doucement que
le silence n'a pas été troublé. Les ombres s'effacent, il n'y a plus personne
sur le Souk. L'atmosphère nonchalante des rues et du souk ferait presque
oublier l'agitation du souk. Derrière les lourdes portes de la ville, seuls les
gardiens volontaires s'y associent, enveloppés dans leur «Cachabia» immaculée,
les jambes croisées au dessous d'eux, «les habitants dormiront tranquilles». Le
soir, Beni-Izguen rime donc avec bien-être et détente après l'effervescence de
la journée. Cette ville au style typiquement Mozabite et aux fortifications
ancestrales qui fut construite au milieu du 14ème siècle, mérite plus que
jamais son nom Beni-Izguen, «la ville sainte» par excellence, ce qui en fait
d'elle, une des étapes indispensables aux touristes pour un bon séjour à la vallée
du M'zab.
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Posté Le : 04/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aissa Hadj Daoud
Source : www.lequotidien-oran.com