Encore un cri de
détresse, un énième, lancé par la société civile mozabite.
Dans une lettre
adressée au président de la République, datée du 7 juillet 2014, les
associations de quartiers et les organisations de jeunes tirent la sonnette
d'alarme sur les dérives sécuritaires qui menacent la wilaya de Ghardaïa,
particulièrement les communes de Ghardaïa, Guerrara, Berriane et Bennoura. «La
stabilité de toute la région est visée par ces feuilletons criminels exécutés
par des bandes terroristes qui donnent une croissance à la courbe des violences
et qui développent de plus en plus leurs moyens d'action», peut-on lire sur la
lettre adressée hier au président de la République.
Déçus par
l'absence de prise en charge de leurs problèmes, les concernés rappellent
qu'ils avaient beaucoup d'espoir de voir les autorités passer à l'exécution de
leurs promesses après une participation efficace aux élections présidentielles
du 17 avril 2014, « hélas rien n'a changé et la situation demeure toujours
critique, elle s'est même dégradée d'une façon alarmante », se désole-t-on. La
lettre revient sur l'horrible assassinat d'un jeune au premier jour du ramadhan,
la huitième victime depuis le début des tristes événements qui secouent la
wilaya de Ghardaïa (8 mois), pour montrer toute la peine vécue par les familles
qui ne trouvent pas d'autre recours ou secours que de s'adresser directement au
président de la République et lui demander d'intervenir en urgence afin de
mettre un terme à leurs souffrances. « Des familles ont fui et continuent à
fuir leurs demeures, des femmes sont devenues veuves, des mosquées sont
attaquées, des tombes profanées, des locaux commerciaux incendiés, où est la
main de fer qui devait s'abattre sur la main du criminel, où est la
consécration de l'Etat de droit ? », déplore-t-on.
A travers la
lettre adressée au président de la République, la société civile mozabite
s'interroge, à quand la fin de cette tragédie, jusqu'à quand se déplacera-t-on
avec la peur au ventre dans son propre pays, à quand la concrétisation des
promesses, tant de questions en attente de réponses urgentes. La société civile
semble même douter si la situation à Ghardaïa est honnêtement portée au
président de la République? En tout cas, «la confiance est forte pour que le
président de la République rétablisse la sécurité et la stabilité dans la
région», souligne les membres de la société civile. Pour rappel, des dizaines
de citoyens se sont rassemblés avant-hier devant la wilaya en signe d'adhésion
à l'appel des représentants de la société civile des ksours du M'zab. Hélas,
rien ne semble pour le moment plaider pour un apaisement du conflit qui secoue
Ghardaïa depuis le mois de janvier dernier. D'où la nécessité, selon les
rédacteurs de la lettre en question, d'une intervention directe du président de
la République pour éviter d'autres dérapages dangereux.
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Posté Le : 08/07/2014
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com