La production de certains produits qui
sortent parfois de l'ordinaire tels que ce potiron de 135,8 kg, nous permet
maintenant plus que jamais de dire que tout est cultivable dans le Sud, pour
peu qu'on ait la volonté. Ghardaïa au Centre, El-Oued au Sud-Est, Béchar au
Sud-Ouest et d'autres contrées aussi, font venir sur le marché national un
produit importé par le passé. Certes, les quantités sont encore faibles mais
l'expérience et le soutien matériel de l'Etat peuvent contribuer à
l'augmentation sensible de la production agricole.
Savez-vous que les produits agricoles à Ghardaïa, (en majorité
bio) sont d'une excellente qualité ? Des fellahs ont entrepris la production
des fruits et légumes, ce qui semblait au départ des plus hasardeux, mais qui a
donné au fil du temps, des résultats concluants. Ainsi, après des expériences
tentées timidement il y a peu de temps, les fellahs, avec beaucoup de
souffrance, peu de moyens et beaucoup de volonté ont maintenant mis les
bouchées doubles sur la production de ces fruits et légumes. L'entrée Est de la
vallée agricole de l'Intissa, est à 12 km de Ghardaïa par la route de
Beni-Izguen, et à 5 km seulement par l'entrée Ouest, par la route de Belghanem.
Pour s'y rendre, d'un côté ou de l'autre, il faut quitter la route goudronnée
qui s'arrête au niveau du lycée Aflah et s'engager sur une poste complètement
défoncée. Vous n'atteindrez pas les lieux avant que les cahotements du véhicule
emprunté ne vous incommode sensiblement les côtes! De très nombreuses démarches
ont été entreprises auprès des autorités locales par les fellahs ainsi que par
la coopérative agricole implantée sur les lieux, pour la confection d'une voie
carrossable, mais en vain, ce qui a causé de sérieux dommages aux véhicules
particuliers des fellahs. Récemment découverte, cette étendue de l'Intissa
d'une superficie qui dépasse les 2000 ha, a connu l'aménagement d'une
cinquantaine de périmètres agricoles. Le vert des palmiers et des champs forme
un contraste presque insolent avec l'immense étendue rocailleuse et aride au
milieu de laquelle les palmiers et les arbres, semblent pousser avec force. Mr
Bazine Ahmed, l'un des premiers concernés de l'Intissa, était là, occupé par
l'arrachage des légumes. A partir d'un périmètre d'essai réservé aux pommes de
terre, il déclare une production de 12 quintaux. Il espère doubler cette
récolte dans les mois à venir avec l'objectif d'atteindre les 200 quintaux
(tous produits confondus). La culture des produits nécessite une terre fertile,
du soleil et surtout beaucoup d'eau. Un puits profond fut creusé pour une somme
de 5,5 millions de dinars dont la charge a été répartie sur une vingtaine
d'acquéreurs. Pour l'énergie électrique, des démarches auprès de Sonelgaz pour
une seconde ligne de 30 KV, qui permettra de renforcer l'alimentation actuelle
et de couvrir l'électrification des champs à venir (l'Intissa N° 5 et 6).
Les
représentants de la coopérative agricole déclarent qu'une étude technique a été
faite par Sonelgaz, il y a quelques temps déjà, mais n'a plus donné signe de
vie. Quant à Mr.Bazine, le doyen des fellahs ajoute: «heureusement que je
possède dans mon domaine un point d'eau supplémentaire (un puits creusé par mes
propres moyens), muni d'une motopompe diesel, son débit est très faible, l'eau
est utilisée rationnellement, particulièrement en période des grandes chaleurs.
A Ghardaïa, malgré les mille et une contraintes, (telles que le très mauvais
état des routes) quelques fellahs ont tout de même réussi des miracles,
aujourd'hui, c'est aussi la culture des cacahouètes et des fraises, demain ce
sera, pourquoi pas les bananes, les ananas, et les avocats. Pourvu que l'Etat
poursuit sa contribution en matière de moyens adéquats au profit de ces
courageux fellahs.
Bonjour,
Merci pour vos articles, pourrais je avoir l'adresse mail de celui qui les redige. Je travaille en effet sur Ghardaia en master 1 de géographie et j'ai quelques questions à poser.
Merci encore
Bonne journée
Emma Virey - Etudiante - paris
01/04/2010 - 5097
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Posté Le : 31/03/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aissa Hadj Daoud
Source : www.lequotidien-oran.com