Algérie

Ghardaïa: Les commerçants s'organisent



Après la démission de son président M. Bahmed Bousnane, l'association des commerçants de Ghardaïa a fini par se retrouver un chef de file en la personne de M. Mustapha Siousiou. Et c'est au complet que le nouveau bureau a tenu ses premières réunions afin d'analyser la situation des commerçants. Nous sommes en fait entre gens de connaissance, parfois même entre amis à l'image de ce nouveau groupe très résolu d'être au service de tous les commerçants de la wilaya de Ghardaïa. Interrogé, le nouveau président s'est enquis de la très mauvaise santé de l'ex-association qui n'était forte que d'une vingtaine d'adhérents ainsi de la mauvaise situation de certains commerçants.

 Il a émis son souhait que les commerçants collaborent plus étroitement avec le circuit de la nouvelle composante présentatrice. Il nous a en outre évoqué, dans un premier temps, le problème des commerçants qui souffriraient d'une rude concurrence de la part des faux commerçants qui exercent en toute quiétude à travers la wilaya, sans le moindre registre de commerce, bénéficiant ainsi de toute impunité de la part des autorités locales. Au second temps, le président des commerçants évoque l'éternel problème «des commerçants sinistrés» du drame commun qui avait frappé de plein fouet la région du M'zab en 2008.

 Malencontreusement, dit-il, à ce jour, en dépit des promesses, plus de 500 commerçants sinistrés n'ont point touché la moindre indemnité! L'Etat a bien fait son travail, affirme-t-il, pour preuve que celui-ci a bien rempli son rôle d'assister les populations en détresse, mais il n'a pas les moyens d'aller vers tout le monde. Il appartiendrait donc aux autorités locales de bien faire la part des choses, de recenser avec exactitude les sinistrés et les dégâts occasionnés et d'observer les priorités d'indemnisation.

 A ce sujet, il est vrai qu'une colère sourde semble couver les commerçants du M'Zab, mais jusqu'à présent on ne parle que d'autres cas de sinistrés ou d'autres communes supposées sinistrées, mais qui n'ont rien à voir avec la catastrophe. Certains de ces commerçants laissent éclater leur colère. «Le drame s'est joué principalement à Ghardaïa», atteste un commerçant sinistré.

 Ainsi, cette association des commerçants récemment rénovée mériterait bien d'être encouragée afin de lui permettre de devenir une structure performante. Il y a lieu cependant de reconnaître que notre Etat ne survit, en partie, que grâce à la contribution de ces commerçants à l'économie nationale.




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