L'objectif global de l'éducation
préscolaire est de permettre à l'enfant d'âge préscolaire d'apprendre à se
connaître et à s'estimer, à vivre en relation avec les autres et à interagir
avec son environnement. Et ce selon une démarche d'intervention qui soutient le
développement global et harmonieux de l'enfant.
Dans ce contexte, à Ghardaïa, un bon
concept d'éducation préscolaire moderne, adapté aux spécificités régionales
fait défaut. Un curricula du préscolaire pédagogique moderne normalisé, systématisé
et équitable offrant une réponse cohérente aux premiers besoins d'apprentissage
chez l'enfant, à travers les 13 communes de la wilaya fait aussi défaut. Ainsi,
il est à constater qu'à Ghardaïa, la rentrée scolaire des «Petits préscolaires»
pour l'année 2011/2012 est très perturbée à tout point, particulièrement au
niveau du grand secteur «Belghanem» qui compte pas
moins de 10 écoles primaires. Ceci dit, l'offre pédagogique préscolaire qui
devait être au niveau des souhaits et aspirations des objectifs majeurs du
programme de la maternelle est loin d'être élaborée au niveau des
établissements scolaires de ce dit quartier, pour le moins lésé. Il est vrai
qu'à Ghardaïa, les établissements de préscolarité (crèches)
sont majoritairement privés : 55% environ. Par contre, au sein de la wilaya, il
existe bien des écoles publiques qui intègrent une classe maternelle.
Malheureusement, leur nombre est limité que
dans des écoles de certains quartiers de la ville au détriment des autres. A ce
jour, la direction de l'éducation de la wilaya de Ghardaïa, avait en effet créé
des classes de maternelle que dans certains quartiers favorisés, tendant à
négliger les écoles dans d'autres quartiers, agrandissant le fossé éducatif et
les chances entre les zones urbaines. Interrogé à propos de cette adversité qui
contrarie plus d'un parent, le directeur de l'éducation de la wilaya de
Ghardaïa, Mr Tahar Khalil, regrette ardemment cette lacune et cette politique
de «deux poids et deux mesures», précédemment appliquée soulignant que cette
situation doit impérativement changer. Pour ce faire, une demande d'un certain
nombre de postes budgétaires sera formulée auprès du ministère de l'Education
nationale. Cependant il ne va pas sans dire que l'enseignement préscolaire aide
la cohésion familiale, garantit l'épanouissement de l'enfant et permet de
diagnostiquer dès le plus jeune âge tous les obstacles qui peuvent entraver son
développement et son épanouissement futur. C'est dire que la préscolarité est un élément-clé pour la structuration
future des apprentissages et de la personnalité de l'enfant. Or, certains ne la
conçoivent que comme facultative ou comme une forme de «garderie sans aucune
importance».
Pourtant, la recherche contemporaine en
éducation préscolaire, avec ses diverses approches, psychologique, sociologique
et culturelle, atteste de façon relativement homogène de l'extrême importance
des apprentissages premiers pour l'équilibre psychologique futur d'un enfant. Aussi,
peut-on légitimement se demander pourquoi continue-t-on à ne pas généraliser
équitablement la création de classes maternelles au sein d'une même wilaya? Le
moment où certains parents semblent très convaincus de leur importance et de
leur rôle dans le développement de l'esprit de leur enfant.
Par ailleurs, l'éducation de l'enfant d'âge
préscolaire exige que l'on prenne en considération sa santé, sa sécurité
physique et psychologique ainsi que son développement affectif, créatif, intellectuel
et moral. En participant à différentes activités, l'enfant, perçoit
mieux les choses qui l'entourent. Il enrichit ainsi ses habiletés perceptuelles,
sa créativité, son esprit d'initiative, ses capacités intellectuelles, sa
curiosité et ses centres d'intérêt. A plus long terme, ces activités l'aideront
à acquérir des méthodes de travail et à former son jugement et son sens
critique. C'est pourquoi la direction de l'éducation de wilaya, les autorités
locales, les conseils communaux et tous les acteurs sociaux intéressés sont
vivement tenus d'agir hâtivement à ce niveau, afin de surmonter cette lacune, c'est-à-dire
de répandre équitablement l'investissement dans les classes du préscolaire à
travers l'ensemble de la wilaya. Telles sont les pressantes revendications des
parents au niveau des dix écoles que contient le quartier Belghanem.
Le passage d'un enfant par une classe maternelle n'est, certes, pas obligatoire,
conclut Si Noureddine, tenant désespérément son petit
par la main, du fait d'avoir appris qu'au sein de l'école primaire «Inoulaoualène» de son quartier, il n'y a guère de classe de
maternelle ! Toutefois, il observe que les enfants qui ont fait la maternelle
s'adaptent plus vite à la vie dans les écoles primaires. Ajoutant que l'école
maternelle prépare l'enfant à affronter, dans les meilleures conditions, l'enseignement
élémentaire. Même si le jeu occupe une très grande place dans les classes, les
enfants, dit-il, commencent à acquérir des bases essentielles. A l'entrée en 1ière
année du primaire, une grande différence de niveau peut alors être observée
entre les enfants scolarisés pour la première fois et ceux qui ont suivi les
programmes de la maternelle doit-il conclure. En se demandant étonnamment
pourquoi les services de l'éducation nous privent-ils de cet avantage ?
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Posté Le : 15/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aïssa Hadj Daoud
Source : www.lequotidien-oran.com