Algérie

Ghardaïa: Les carences de la rentrée scolaire



Parmi les huit millions d'élèves à l'échelle nationale, ils étaient plus de 92.000 élèves à travers la wilaya de Ghardaïa à retrouver les bancs de leurs écoles. Comme chaque année, des lacunes à différents niveaux sont signalées sur les plans organisationnel et financier. Des lacunes qui s'accumulent souvent d'année en année, rendant leur traitement difficile. Pour cette fois, la direction de l'Education de la wilaya est confrontée à une équation difficile à résoudre avec la contrainte des élèves issus des familles touchées par les graves inondations du 1er octobre 2008, installés à la hâte, soit par la création, çà et là, des annexes à l'intérieur de certains établissements scolaires, soit dans des chalets considérés comme étant des salles de classes provisoires, au niveau de Oued Néchou et de Bouharaoua. Cependant, quatre jours, depuis la rentrée scolaire à Ghardaïa, outre les problèmes matériels liés à la disponibilité des équipements éducatifs, les travaux de construction et de réhabilitation sont inachevés dans de nombreux établissements scolaires à l'image du CEM «Aïn le Beau» qui, pourtant, devait ouvrir ses portes cette année, mais en vain !!! Citant aussi le cas de l'unique lycée de la commune d'El-Atteuf, qui subit aussi cette fatalité, a contraint l'ensemble des parents d'élèves d'empêcher leurs enfants de rejoindre leur lycée. Par manque de confiance ou de crainte de voir leur enfant subir une année blanche. Certains de ces parents, affolés, pensent déjà à changer d'établissement à leur enfant. Par ailleurs, de nombreuses classes, dans tous les paliers confondus, n'ont toujours pas trouvé d'enseignants pour la présente rentrée scolaire, particulièrement ceux des langues étrangères. Cependant, plutôt que de s'attaquer à la base du problème, à savoir, de prévoir d'abord un équipement adéquat et un encadrement pédagogique suffisant, le pouvoir public préfère mieux parer au plus pressé par la réhabilitation à la hâte de certaines écoles. Mais, pour la plupart, ces travaux sont loin d'être terminés. Ce qui contraint souvent et particulièrement «les petits nouveaux écoliers» à des désagréments inhabituels, à savoir d'enjamber, sauter ou contourner des amas de pierres ou de sable entreposés à même la cour de l'école. Quant à la solidarité en milieu scolaire, la direction de l'Education compte distribuer 12.000 cartables aux élèves démunis et aux enfants victimes des précédentes inondations. Cette opération sera chapeautée par des inspecteurs, des directeurs d'établissements et des présidents des associations des parents d'élèves. Devant cette situation un peu particulière, le pouvoir public doit monter au créneau pour expliquer les raisons de ce désagrément, d'améliorer la situation pour ces petits écoliers qui, demain, seront peut-être de grands génies et surtout de calmer l'angoisse de leurs parents. Espérons que les rentrées scolaires des années à venir seront meilleures.




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