Malgré le retour au calme dans la localité de Berriane, la grève des
commerçants, entamée le 1er février se poursuit toujours. Ces derniers refusent
de reprendre leur activité «tant que la sécurité ne soit pas rétablie». «La
situation est catastrophique et nous ne pouvons pas, dans l'état actuel des
choses, ouvrir nos commerces.
Nous ne bénéficions d'aucune protection. Nous voulons que l'Etat intervienne
pour assurer la sécurité», a déclaré, hier, un commerçant de Berriane, désolé
pour les évènements qu'a connus la commune durant trois jours.
«Ce mouvement de grève nous voulons l'élargir pour toute la wilaya de
Ghardaïa car nous sommes tous concernés par ce qui s'est passé». Dans un
communiqué rendu public, les commerçants affiliés à l'Union générale des
commerçants et des artisans algériens (UGCAA), demandent une amnistie fiscale
et parafiscale suite aux dégâts matériels causés à leurs biens lors des
derniers affrontements. Ils revendiquent, aussi, la protection de leur biens,
la révision de la carte sécuritaire et l'indemnisation des commerçants et
artisans dont les commerces ont été incendiés ou saccagés. Selon le même
commerçant, il y a des commerçants qui ont tout perdu et ils demandent à être
dédommagés. Ceux qui sont assurés représentent une minorité. La majorité ne
sont pas couverts par des compagnies d'assurance».
S'agissant de la situation qui prévalait, hier, dans cette localité,
notre interlocuteur souligne que les habitants sont encore terrorisés par ces
évènements. Beaucoup de familles sont sinistrées et attendent d'être prises en
charge.
Sur la prise en charge de ces familles, le wali de Ghardaïa, M. Fehim,
contacté hier par téléphone, a assuré que tous les sinistrés seront pris en
charge. «Les premières concernées sont les deux familles des victimes, Benzaït
Bachir et Kerrouchi Omar. Elles vont bénéficier d'une aide financière de l'Etat
et aussi de logements». A propos des autres sinistrés, habitants ou
commerçants, dont le bien a été incendié ou saccagé, le wali a affirmé qu'ils
«seront aussi pris en charge».
Les éléments de la protection civile ont pu, hier, pénétrer dans les
habitations pour faire le recensement des biens endommagés. Maintenant, ils
faut que les citoyens touchés déposent plainte pour incendie pour prétendre
ensuite à une indemnisation».
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Posté Le : 05/02/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : B Mokhtaria
Source : www.lequotidien-oran.com