Connaissez-vous un
site naturel aussi attrayant de par ses aspects géographique, écologique,
naturel, et qui apporte satisfaction à l'âme rien que par la vue panoramique
qu'offrait sa belle architecture ancestrale et ses belles palmeraies
verdoyantes ? Ce site, par le passé, avait attiré des milliers de touristes
étrangers en villégiature dans notre beau paysage du Sahara et de ses belles
dunes de sable. Si bien qu'on ajoutait un suffixe à chacune des sept autres
villes millénaires situées autour de la vallée du M'Zab. Un exemple parmi tant
d‘autres, Ghardaïa, «Mamma Niguermanes». Ce surnom lui allait si bien qu'il
faisait la fierté de chacun de ses habitants. Cela se passait il y a bien
longtemps, durant les années 70, où l'afflux des touristes étrangers battait
tous les records. Mais, la reconnaîtriez-vous à l'heure actuelle ? Bien sûr que
non ! Cette vallée du M'Zab, si chère à ses occupants, se défigure de jour en
jour. Elle est devenue le point où se conjugue la belle architecture ancestrale
avec des cantonnements illicites édifiés ça et là, sur les hauteurs, autour de
la ville. Le chef-lieu fait l'objet d'une attention particulière, vu le manque
en infrastructures routières. A ce propos, l'état des lieux au niveau de
certains quartiers enregistre des retards certains en matière d'aménagement. Le
cas du quartier Belghanem est édifiant en la matière. Certaines rues, routes et
cités analogues de ce grand quartier n'ont jamais connu de bitumage depuis leur
existence ! La cité Ioulaoualène en est un exemple avéré. De plus, dans
certains quartiers de cette chère vallée à l'exemple des deux rues «Seguiate
Igoza» et «Mosquée-Ennakhla», les travaux de bitumage engagés récemment sont à
l'arrêt. Selon le directeur par intérim de la DUC, M. Mohamed Naili, il s'agit
d'arrêts prévisibles après que les entreprises engagées ont consommé le solde
des enveloppes qui leur ont été allouées, quoique ces deux projets sont loin
d'être achevés. Contrairement, la société civile évoque une difformité des
études faites sur ces traces de route, qui ont donné lieu à des pentes
endurcies.
Par ailleurs, sur les routes au niveau
d'Ioulaoualène, du Technicum «Ramdane Hmmoud», de Ben S'Mara, de Attrouche, de
Touzouz et dans bien d'autres, le bitume est inexistant ou entièrement défoncé,
portant atteinte aux véhicules. Ainsi, les projets de développement urbain
visant l'amélioration de l'image de la commune de Ghardaïa et de son cadre de
vie ainsi que la sauvegarde de son environnement font défaut. A travers
d'autres quartiers, vous constaterez des incinérations sauvages dégageant de
perpétuelles fumées toxiques qui portent atteinte à la santé publique et
mettant à dure épreuve les asthmatiques. La vallée du M'Zab se meurt. Il y a
lieu de tirer la sonnette d'alarme s'il est encore temps.
Sa population
craint pour le devenir de son architecture immémoriale qui ne cesse de se
métamorphoser au fil du temps. Les multiples appels des citoyens en direction
des autorités locales et nationales n'ont donné aucun écho favorable à la
sauvegarde de ce patrimoine mondiale. M. Aïssa, président de l'association du
quartier «Ioulaoualène», regrette ardemment cette ignorance, nous affirmant
«les responsables de l'urbanisme et de la construction de notre wilaya n'ont
jamais cessé de nous bercer de fausses illusions et d'espoirs, en réponse à nos
maintes requêtes». Manifestement, sur le terrain, il y a bien détérioration
architecturale, tous azimuts, des sites touristiques de la région en général.
En attendant, c'est toute une vallée millénaire qui se meurt à petit feu,
entraînant avec elle toute une histoire d'une civilisation ancestrale et
antique, des coutumes et des traditions séculaires, favorisant, ainsi,
l'anéantissement du tourisme d'antan qu'avait connu la région du M'Zab. Quel
dommage !
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Posté Le : 02/04/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aïssa Hadj Daoud
Source : www.lequotidien-oran.com