Algérie

Ghardaïa: Le casse-tête du marché informel



Visiblement, plusieurs quartiers de la ville de Ghardaïa souffrent d'anarchie, de pollution et d'énormes fuites d'eau. Ceci se produit

à l'heure où tout le monde, au niveau «citoyen», fait des efforts pour protéger son environnement et améliorer son espace de vie.

Certains endroits au niveau du centre-ville sombrent perpétuellement dans l'anarchie et le manque d'hygiène. L'exemple le plus frappant est celui de la rue commerçante Cheikh El-Haouès, située en plein centre du chef-lieu. Erigée le long des façades d'habitations, cette rue représente un point noir pour la ville. Elle illustre le parfait exemple du laisser-aller et de l'absence d'un contrôle rigoureux. Sur place, on constate que le nombre de marchands ambulants augmente en permanence. Ces derniers n'hésitent pas à profiter de l'anarchie et à prendre place inopinément dans la rue pour vendre à la sauvette leurs produits. Leur nombre a quadruplé le long de cette rue, devenue étroite aussi à cause des commerçants qui désertent leurs magasins pour exposer leurs marchandises sur une bonne partie de la rue. Ce qui créé un désordre total.

Au niveau de la circulation des passants dans cette rue, les embouteillages avec les brouettes sont devenus quasi habituels. Les conducteurs de ces brouettes restent à la merci des marchands ambulants et doivent se plier à leurs règles pour passer. Les piétons, encore plus, n'arrivent pas à se frayer un chemin le long de cette rue constamment boueuse et inondée par des fuites d'eau qui s'infiltrent même à l'intérieur des habitations. Ceci nous renvoie vers le problème de l'occupation outrancière de la voie publique. Les vendeurs à la sauvette et les commerçants s'approprient abusivement les trottoirs et la chaussée sans se préoccuper des lois règlementant ce secteur ou du droit des citoyens à un espace pour circuler tranquillement. Evidemment, «quand le chat n'est pas là, les souris dansent», reproche un citoyen venu faire ses courses.

Concernant l'hygiène, on peut facilement remarquer qu'il n'y a aucun contrôle. Les fruits et légumes, les poissons et autres denrées alimentaires sont exposés à longueur de journée sans se soucier des répercussions négatives sur la santé des consommateurs. Le tout est vendu ici sans aucun respect des normes d'hygiène. «Les responsables locaux, qui se font rares dans cette rue, devraient venir fréquemment ici pour constater les dégâts et pour mettre un peu d'ordre», déplore une passante qui a été méchamment cognée par une brouette.

Les brigades de contrôle et celles des services d'hygiène restent curieusement introuvables. Ce genre de marché est totalement laissé entre les mains de commerçants souvent irresponsables tout au long de l'année. Les autorités locales devraient mettre du leur pour éradiquer ces vendeurs à la sauvette et rappeler à certains commerçants l'obligation de se conformer à la réglementation en vigueur en matière d'hygiène.

Cependant, en fin de journée, la pollution est à son maximum et présente sous toutes ses formes tout le long de la rue Cheikh El-Haouès. Résultat : une anarchie qui reflète une mauvaise image d'une ville qui s'efforce de défendre une gestion relativement cohérente et intégrée de son espace urbain.

Pis, ce phénomène s'est étendu aux rues des quartiers adjacents où règne aussi le plus grand désordre. Il suffit de faire un tour pour se rendre compte de la gravité de la situation et du paysage parfois choquant. Des mesures urgentes doivent être impérativement prises, que ce soit dans la rue Cheikh El-Harouès ou dans les autres.

Notre calvaire, assure un habitant, dure depuis de nombreuses années sans aucun changement ni intervention des responsables à tous les niveaux. Le marché de la rue Cheikh El-Haouès joue certes un rôle dans l'économie de la ville; néanmoins, il est source de pollution, de nuisance et de dysfonctionnements qui exigent une prise en charge de la part des autorités locales.




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