Visiblement, plusieurs quartiers de la
ville de Ghardaïa souffrent d'anarchie, de pollution et d'énormes fuites d'eau.
Ceci se produit
à l'heure où tout le monde, au niveau
«citoyen», fait des efforts pour protéger son environnement et améliorer son
espace de vie.
Certains endroits au niveau du centre-ville
sombrent perpétuellement dans l'anarchie et le manque d'hygiène. L'exemple le
plus frappant est celui de la rue commerçante Cheikh El-Haouès,
située en plein centre du chef-lieu. Erigée le long des façades d'habitations, cette
rue représente un point noir pour la ville. Elle illustre le parfait exemple du
laisser-aller et de l'absence d'un contrôle rigoureux. Sur place, on constate
que le nombre de marchands ambulants augmente en permanence. Ces derniers
n'hésitent pas à profiter de l'anarchie et à prendre place inopinément dans la
rue pour vendre à la sauvette leurs produits. Leur nombre a quadruplé le long
de cette rue, devenue étroite aussi à cause des commerçants qui désertent leurs
magasins pour exposer leurs marchandises sur une bonne partie de la rue. Ce qui
créé un désordre total.
Au niveau de la circulation des passants dans
cette rue, les embouteillages avec les brouettes sont devenus quasi habituels. Les
conducteurs de ces brouettes restent à la merci des marchands ambulants et
doivent se plier à leurs règles pour passer. Les piétons, encore plus, n'arrivent
pas à se frayer un chemin le long de cette rue constamment boueuse et inondée
par des fuites d'eau qui s'infiltrent même à l'intérieur des habitations. Ceci
nous renvoie vers le problème de l'occupation outrancière de la voie publique. Les
vendeurs à la sauvette et les commerçants s'approprient abusivement les
trottoirs et la chaussée sans se préoccuper des lois règlementant ce secteur ou
du droit des citoyens à un espace pour circuler tranquillement. Evidemment, «quand
le chat n'est pas là, les souris dansent», reproche un citoyen venu faire ses
courses.
Concernant l'hygiène, on peut facilement
remarquer qu'il n'y a aucun contrôle. Les fruits et légumes, les poissons et
autres denrées alimentaires sont exposés à longueur de journée sans se soucier
des répercussions négatives sur la santé des consommateurs. Le tout est vendu
ici sans aucun respect des normes d'hygiène. «Les responsables locaux, qui se
font rares dans cette rue, devraient venir fréquemment ici pour constater les
dégâts et pour mettre un peu d'ordre», déplore une passante qui a été
méchamment cognée par une brouette.
Les brigades de contrôle et celles des
services d'hygiène restent curieusement introuvables. Ce genre de marché est
totalement laissé entre les mains de commerçants souvent irresponsables tout au
long de l'année. Les autorités locales devraient mettre du leur pour éradiquer
ces vendeurs à la sauvette et rappeler à certains commerçants l'obligation de
se conformer à la réglementation en vigueur en matière d'hygiène.
Cependant, en fin de journée, la pollution
est à son maximum et présente sous toutes ses formes tout le long de la rue
Cheikh El-Haouès. Résultat : une anarchie qui reflète
une mauvaise image d'une ville qui s'efforce de défendre une gestion
relativement cohérente et intégrée de son espace urbain.
Pis, ce phénomène s'est étendu aux rues des
quartiers adjacents où règne aussi le plus grand désordre. Il suffit de faire
un tour pour se rendre compte de la gravité de la situation et du paysage
parfois choquant. Des mesures urgentes doivent être impérativement prises, que
ce soit dans la rue Cheikh El-Harouès ou dans les
autres.
Notre calvaire, assure un habitant, dure
depuis de nombreuses années sans aucun changement ni intervention des
responsables à tous les niveaux. Le marché de la rue Cheikh El-Haouès
joue certes un rôle dans l'économie de la ville; néanmoins, il est source de
pollution, de nuisance et de dysfonctionnements qui exigent une prise en charge
de la part des autorités locales.
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Posté Le : 22/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aïssa Hadj Daoud
Source : www.lequotidien-oran.com