Pendant plus d'une décennie, l'absence de
respect et d'une application rigoureuse des lois a été exploitée par des
constructeurs aux motivations diverses. Un laisser-aller caractérisé qui ne
pouvait pourtant qu'aboutir à des situations regrettables, voire à une anarchie
généralisée.
A Ghardaïa, des centaines de constructions
illicites à l'image de celles construites sur les hauteurs de la cité Sidi
Abdelkader à Sidi Abaz, ou de celles construites à l'intérieur de la cité
Belleghmane, à Ben S'mara, ou celles construites en juxtaposition ou purement
et simplement sur un pipeline de gaz exploitant une pression de 24 bars, à
Baba-Saad, dont un CEM, ou bien encore celles construites près de Oued Tghoza,
mettant en péril la sécurité des milliers de citoyens, ont dû être livrées au
Bulldozer, plutôt qu'aux sentiments personnels ou aux jugements pris à la
légère. Pourtant, l'Etat avait bien voulu manifester sa présence et
l'omniprésence de ses lois, voulant ainsi faire la démonstration de sa volonté
pour faire respecter ses lois. L'Etat s'est aussi attelé à conjurer tout risque
ou catastrophe futurs.
Synonyme à celle vécue en octobre dernier,
en mettant récemment en place un dispositif juridique infaillible, aussi
hermétique que possible afin de décourager toute initiative hors du cadre de la
loi.
Auparavant, l'ordonnance du 13 août 1985
avait à son tour bien fixé les règles d'occupation des sols, en vue de leur
préservation et de leur protection. Ainsi, aux termes de cette ordonnance,
aucune personne, physique ou morale, privée ou publique, ne peut, sans permis
de construire préalablement délivré par l'autorité légalement habilitée,
entreprendre ou implanter une construction quels qu'en soient le lieu, la
nature et l'usage, qu'elle comporte ou non des fondations, que les travaux
visent un ouvrage nouveau ou une extension ou encore une transformation de la
façade. L'ordonnance arrête aussi les procédures de mutation de terrains. Toute
cession d'une personne à une autre doit être autorisée par le wali, après avis
du président de l'APC concerné. Ce préalable concerne particulièrement les
terrains situés dans ou en dehors du périmètre d'urbanisation. Quant au décret
n°85211 du 13 août 1985, il fixe, lui, les modalités de délivrance des permis
suscités et énumère les pièces à fournir et les conditions à remplir pour
l'obtention d'un permis. Le décret établit même une distinction précise entre
permis de construction et permis de clôture pour ne laisser place à aucune
équivoque. Ainsi, des sanctions (peines de prison et amendes) sont prévues
contre tout fonctionnaire, tout agent public ou tout responsable habilité qui
pouvait empêcher l'édification d'une construction illicite mais s'en est
abstenu. De même que toute construction édifiée sans permis de construire
préalable est l'objet d'une démolition systématique et les lieux remis en état
aux frais du constructeur.
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Posté Le : 01/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aïssa Hadj Daoud
Source : www.lequotidien-oran.com