Au grand dam des citoyens de la ville de
Ghardaïa et de ses visiteurs, le problème de la collecte et du traitement des
déchets solides a toujours été un vrai problème qui hélas, n'a jamais été pris
sérieusement en charge, particulièrement à l'arrière pays de la ville, vu
l'absence d'une bonne stratégie de prise en charge réelle du dossier. La
situation qui prévaut sur le terrain est caractérisée principalement, même
selon certains responsables de l'APC, par la collecte irrationnelle et
insuffisante compte tenu principalement de la faiblesse de l'organisation et
des moyens de contrôle et des structures chargées de cette activité. Par
ailleurs, le dépôt des déchets de toute la wilaya, composée de 13 communes dans
diverses décharges disposées anarchiquement entraînant la pollution de
plusieurs endroits, ainsi que l'atmosphère de par l'absence de traitement.
La
constatation des citoyens a soulevé tout particulièrement, la présence d'une
multitude de décharges longeant le long de l'Oued M'zab. En pénétrant à
l'intérieur des quartiers de la ville de Ghardaïa, c'est la désillusion! On a
l'impression que ces derniers, ont poussé des entrailles de la terre et outre
le caractère envahissant de la nature, les coins et recoins des rues, les
abords des habitations servent de dépotoir à tout ce qui est inutile! «Vous
trouverez même des carcasses de voitures abandonnées». Des citoyens habitant le
quartier Ioulaoualène et sur ses hauteurs, «qui n'a d'ailleurs, jamais été bitumé
ni pavé», nous apprennent qu'en période de l'été, «les scorpions attirés par la
fraîcheur des espaces verts et des habitations pullulent dans les espaces du
rez-de-chaussée, nous obligent à passer la nuit sur nos terrasses». Pour
pallier à cela, ont-ils ajouté, «on déverse des quantités de produits
insecticides devant nos maisons pour dissuader ces abominables créatures de
pénétrer chez nous».
«Depuis les années 85, enchaîna ce citoyen terrifié, abondant
cette fois sur la défaillance de l'APC, nous avons construit nos maisons sur
des terrains avec les aménagements y afférents, et toutes nos sollicitations
auprès de l'APC de Ghardaïa et de ses services techniques, pour une meilleure
prise en charge des ordures ménagères et l'aménagement des rues et ruelles sont
demeurées vaines». Cependant, face à cette situation désastreuse, la bonne
stratégie serait, de mieux revenir sur la bonne étude élaborée en 1999 par
l'APC de Ghardaïa avec la collaboration d'un bureau d'études allemand. Sa mise
en Å“uvre non appliquée jusque-là, porterait principalement sur l'élaboration
d'un bon schéma de collecte et le renforcement de moyens de transports
appropriés ainsi que la mise en charge contrôlée des déchets d'origine
domestique avec compactage. Pour ce qui est des déchets hospitaliers, il était
question tout simplement de les incinérer, les déchets verts pour leur part et
principalement ceux des marchés de fruits et légumes seraient compostés et
valorisés. Le mot d'ordre qui doit prévaloir dans toute la ville est «propreté»
pour plaire aux touristes, mais pour l'instant, nous en sommes encore très loin
à Ghardaïa.
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Posté Le : 01/07/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aïssa Hadj Daoud
Source : www.lequotidien-oran.com