A travers une
belle exposition d'anciens manuscrits et d'instruments de l'écriture, les
nombreux participants au colloque ont insisté sur l'importance d'accorder
davantage d'intérêts à la
question de la sauvegarde des livres anciens et de la promotion de
l'écriture arabe.
Sous le haut
patronage de la direction
de la
Culture de la
wilaya de Ghardaïa, en présence de son directeur, M. Zouhir
Balallou, et des associations: Abi Ishaq Tefeyeche de Ghardaïa, l'association
Ammi Saïd de Ghardaïa, l'association pour la protection du
patrimoine de la ville de
Boussaâda, la Khizana
Ahmed Bensghir de Berriane et de la Bibliothèque nationale
d'Algérie, la
sauvegarde des livres anciens et la calligraphie ou
l'art de l'ancienne écriture ont été au centre d'une rencontre de deux jours, organisée
vendredi et samedi par «MANUMED», une association ayant comme projet la valorisation du
patrimoine écrit et immatériel de l'espace euro-méditerranéen. Cette dernière
vise à améliorer la
connaissance et la conservation des
collections documentaires (livres et manuscrits) à travers les pays du Maghreb
et du Moyen-Orient, à préserver la diversité du patrimoine manuscrits et
linguistique pour de meilleurs échanges culturels dans la région méditerranéenne,
faire mieux connaître les artisans du livre des pays méditerranéens en
favorisant leurs activités dans une perspective de développement durable et, surtout,
d'impliquer toutes les populations locales dans un renouveau d'intérêt en
faveur des patrimoines écrits et linguistiques à travers des actions dynamiques
et adaptées au public, dans un esprit de rencontres et d'échanges des cultures
méditerranéennes.
Cet art
calligraphique arabe ancestral a ainsi attiré l'intérêt des hommes et des
femmes de lettres, réunis dans ce colloque. Intellectuels et collectionneurs
sont venus ou revenus sur les différentes étapes qu'a
traversées la
calligraphie arabe et se sont accordés sur l'importance de la collection, la préservation et la promotion du
patrimoine calligraphié ancien et calligraphie arabe.
Après un aperçu
sur les nombreux styles calligraphiques ainsi que les livres anciens, notamment
ceux de l'association «Abi Ishaq Tefeyeche de Ghardaïa», les conférenciers ont
insisté «sur l'importance d'accorder davantage d'intérêt à la question de la sauvegarde et de
l'écriture arabe, une des composantes essentielles de la civilisation humaine».
Cet ensemble de
conférences a également été une occasion pour mettre en valeur le message
universel de la civilisation arabo-islamique. D'ailleurs, les
participants à ce colloque, merveilleusement chapoté par les deux animateurs : M.
Saïd Bouterfa, membre actif de «MANUMED» et de son invité d'honneur, M. Carol
Giordano (chargé de mission de coopération internationale en France), ont
découvert la richesse du
patrimoine des associations présentes, à travers une grande démonstration
d'ouvrages, de manuscrits et autres pièces archéologiques provenant de
différents musées d'Å“uvres calligraphiques.
Par ailleurs, en
collaboration avec l'association «Tegemi» du centre culturel du Ksar millénaire
d'El-Atteuf, une série d'initiations à travers des ateliers pédagogiques pour
enfants ont été encadrées par MM. Behnam Keryo et Mohammed Berrarat, ayant
trait, notamment, à l'écriture «cunéiforme sur argile» (la première écriture
utilisée par les hommes en Mésopotamie, Irak), une démonstration sur le
traitement de surface des papiers arabe et un concours de calligraphie destiné
aux enfants d'El-Atteuf.
Cependant, fins
connaisseurs et amateurs ont pu connaître, à travers ce colloque, d'anciens
livres ainsi que l'histoire de la calligraphie arabe en écoutant les conférences, particulièrement
celle qui a été donnée par M. Mohamed Hadj Saïd, président de l'association
«Abi Ishak Tefeyeche de Ghardaïa». Ces conférences ont souligné «l'importance
de la parole, de
la connaissance et
de la transmission,
ainsi que la
perfection atteinte par les arts des livres anciens et leurs
écritures au cours des siècles, mettant en exergue la richesse, la diversité et le
caractère universel du patrimoine calligraphique arabe». Rappelons que la calligraphie, considérée
comme un art à part entière, a trouvé dans la civilisation arabo-islamique
un sommet de raffinement et d'harmonie. En cette occasion, toute l'assistance à
ce colloque a rendu hommage «aux anciens calligraphes musulmans qui ont pu
maîtriser également l'orthographe et la grammaire de la langue, et qui ont défini très rigoureusement les
normes de la
calligraphie arabe, selon des règles géométriques et
mathématiques. Ce profitable colloque a été clôturé, ce samedi après-midi, par
une cérémonie de remise des prix et un dîner suivi d'une soirée «goumbri».
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Posté Le : 30/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aïssa Hadj Daoud
Source : www.lequotidien-oran.com