Algérie

Ghardaïa: L'eau un casse-tête



La wilaya de Ghardaïa ne tire pas l'essentiel de ses approvisionnements à partir de ses ressources hydriques qui sont de 587.000 m3/jour. Une réorganisation devrait permettre d'améliore la distribution d'eau potable à travers les 13 communes que comprend la wilaya.

 Le manque d'eau dans la wilaya de Ghardaïa constitue un sérieux handicap au bien-être des citoyens et au développement industriel et agricole malgré les potentialités que renferme la région, alors que son urbanisation se poursuit à un rythme accéléré d'où des besoins supplémentaires dépassant parfois les capacités mobilisées en eau. Ce premier constat s'ajoute aux difficultés de gestion des installations hydrauliques, aux effets de la sécheresse de ces derniers temps, aux différentes formes de gaspillage et autres. D'énormes fuites persévérantes à travers les quartiers des 13 communes de la wilaya, sont évaluées à un volume important. Toute une réorganisation du système hydraulique doit impérativement être mise en place à Ghardaïa en vue d'améliorer la distribution d'eau potable. Celle-ci doit obéir à une vision régionale dépassant la conception locale ou territoriale de wilaya et qui permettra même de définir la faisabilité de tout investissement futur. La gestion rationnelle du réseau d'AEP, la tarification «en tenant compte de la position géographique de la wilaya», toute une opération à poursuivre par la collectivité qui aura toute latitude de la gérer comme il se doit. L'Etat devient ainsi, après avoir déterminé et réuni tous les instruments juridiques, le véritable arbitre, mais sans pour autant se désengager de sa mission, celle de garantir aux citoyens une alimentation en eau potable. Ce qui ne semble pas le cas à Ghardaïa, qui ne tire pas l'essentiel de ses approvisionnements à partir de ses ressources hydriques qui sont de 587.000 m3/jour, issues des 346 forages dispersés à travers les localités. Malgré la disponibilité de ce précieux liquide de l'ordre de 1,6 m3/jour/citoyen, l'établissement public de gestion des Eaux de Ghardaïa (l'Algérienne des Eaux) ne contrôle en fait que les 2/3 de l'eau mobilisée. C'est-à-dire, une petite présence seulement dans les centres urbains où certaines traditions de paiement existent encore. Le paiement au forfait en l'absence totale de compteurs d'eau, chez certains usagers de certaines communes. Cette entreprise rencontre d'énormes difficultés pour recouvrer ses créances dans la majorité des communes. Dans une situation financière pratiquement difficile, cet établissement public n'arrive pas à faire face aux difficultés de gestion, accentuées par le manque d'équipements, ainsi qu'à ses obligations de distribution et d'entretien du réseau d'AEP, particulièrement dans beaucoup de quartiers du chef-lieu de la wilaya. Pourtant, l'acquisition de nouveaux matériels et la réfection de certains réseaux vétustes pourraient bien se réaliser à partir du cumul des créances relevant des taxes, «dites de maintenance» exigibles pour chaque usager, qui est de l'ordre de 3 DA/m3 consommé.

Par ailleurs, le constat aurait pu amener les autorités locales de la wilaya, de concert avec les responsables de l'Algérienne des Eaux, à dégager ou initier un certain nombre d'actions dans le cadre d'un programme d'urgence, en vue justement d'améliorer les procédures de la gestion des eaux, de mettre fin à ce fléau de fuites et de réduire le plus possible le déficit en eau, grâce à un dispositif à mettre en place. Quoi qu'il en soit, ces actions permettront, sans nul doute, de mieux maîtriser la situation de la gestion des eaux et faire face au phénomène du gaspillage. Le constat établi aura désormais, à amener les structures gestionnaires concernées de penser à passer un contrat pour la fourniture d'un matériel adéquat permettant d'assurer un contrôle rigoureux en certains points du réseau d'approvisionnement. Le comptage sera établi sur la production de l'eau en transitant par le stock jusqu'à la distribution. Tout doit être contrôlé, comptabilisé. Un tel procédé permettra certainement une maîtrise réelle de la situation.




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