Algérie

Ghardaïa: Haï En-Nakhla manque de tout



C?est Brahim, un vieil homme dans un état qui frise l?hystérie qui s?est présenté à nous, pour crier haut et fort à la Hogra. D?après ses déclarations et les justificatifs qu?il nous a présentés, les habitants du Haï En-Nakhla seraient victimes de dépassements de la part des responsables de l?Algérienne des Eaux, du fait que les habitants du quartier sont privés d?eau potable depuis plus de 15 jours. En effet, Haï En-Nakhla est situé dans le tentaculaire quartier de Baba-Saâd, dont la population a presque triplé depuis peu de temps, et a pris l?allure d?une jungle urbaine comme bien d?autres quartiers de la ville de Ghardaïa. Des centaines de chefs de familles qui disent avoir trop supporté les fausses promesses des élus et des autorités locales, dénoncent le très mauvais état des routes et ruelles dans leur quartier. «Leur état est ainsi depuis les années 90. Elles sont pleines de nids-de-poule! Elles sont totalement ignorées par les responsables locaux», nous confirme Mr. Brahim. «On est privé d?eau potable depuis plus de deux semaines, on continue à payer les frais et l?été approche à grand pas», nous dit Omar, un enseignant habitant le quartier. «Une fois, la pompe à eau desservant notre quartier est tombée en panne, eh bien les responsables du service concerné nous laissent assoiffés ! N?est-ce pas du mépris de la Hogra» ? Devait-il ajouter.

Cependant, au sein de ce quartier, la liste des doléances est longue, on parle du manque d?eau, d?hygiène, de l?éclairage public, du bitumage des routes et, surtout, des promesses non tenues. «A chacune de nos réclamations au niveau des services de l?Algérienne des Eaux, une fois que nous constatons l?absence d?Eau dans nos robinets, nous explique Omar, ils nous rient au nez et nous avancent de faux arguments. En hiver, dans nos rues et ruelles, ce sont des flaques d?eau ou de boue, en été c?est la poussière qui est reine !». Interrogés à ce sujet, un chef de service de l?Algérienne des Eaux nous a expliqué que «le quartier en question est desservi à partir de deux puits. Le puits de «l?Aïn Le-Beau» qui date des années 50, qui est en voie d?épuisement et qui ne refoule en ce moment que de la boue. Quant à celui situé à proximité de l?ancien abattoir, le corps de la pompe à eau serait tombé au fond du puits. Ce qui nous a contraint à sa fermeture, et ce, en dépit de la forte demande du quartier en matière de ce précieux liquide».

Ce même responsable devait nous expliquer qu?en fait, l?Algérienne des Eaux n?est que gestionnaire des ressources hydriques. Il appartiendrait à la direction de l?Hydraulique de prévoir de nouveaux forages et aux moments opportuns, avant l?épuisement des anciens puits tel que celui de l?Aïn Le-Beau, quoi qu?il en soit, les habitants du Haï En-Nakhla demandent un minimum de considération de la part des responsables concernés. C?est vrai que c?est la cacophonie dans la gestion des eaux comme dans bien d?autres moyens d?aménagement, mais ce n?est guère la faute à ces citoyens qui, comme beaucoup d?entre-eux, occupent ce quartier depuis les années 50 qu?ils aspirent au minimum : l?Eau, l?hygiène, le goudron et surtout pas de boue en hiver et pas de poussière en été.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)