Algérie

Ghardaïa : Enfin, un «directeur» de la culture



Comme s'il ne suffisait pas que Ghardaïa, cette ville légendaire, au passé millénaire et prestigieux, qui a enfanté, entre autres, Moufdi Zakaria, le chantre la Révolution algérienne et père de l'hymne national Kassaman, et Slimane Benaïssa (l'auteur et comédien de la sublime et inoxydable pièce de théâtre Babor Ghraq), soit privée du minimum en matière d'infrastructures culturelles, ne disposant ni d'un centre culturel, ni d'une maison de la culture, ni d'un cinéma et encore moins d'un théâtre, soit privée même d'un directeur en titre de la culture de la wilaya de Ghardaïa, après la nomination, le 13 juillet 2016, de l'ancien directeur Brahim Baba Addoune en qualité de directeur des équipements au ministère de l'Education nationale.Ce n'est qu'après les deux intermèdes, soit les nominations en qualité d'intérimaire, d'abord le 27 juillet 2016, de Ahmed Hadjadj qui a pris fin quatre mois plus tard, soit le 21 novembre 2016, remplacé deux jours plus tard, à savoir le 23 novembre 2016, toujours en qualité d'intérimaire, par Abdelhamid Maïz, qu'un directeur en titre, Hadj Mihoub Sidi Moussa Mohamed, a été installé au cours de cette semaine.
Âgé de 61 ans, père de trois enfants, le nouveau directeur de la culture de la wilaya de Ghardaïa, qui traîne derrière lui une longue et riche carrière dans le domaine de la culture, est titulaire d'une licence en archéologie obtenue à l'université d'Alger en 1982. Il a, entre autres, occupé le poste de directeur de la culture de la wilaya de Relizane de 1995 à 2003, avant d'être rappelé au ministère de la Culture de 2003 à 2006.
En 2006, il a été installé à la tête de la direction de la culture de la wilaya de M'sila, poste qu'il a occupé jusqu'en 2011, avant d'être affecté au même poste à la wilaya de Guelma de 2013 à 2016. Fin 2016, il est rappelé une seconde fois au ministère de la Culture, où il est chargé du dossier patrimoine, avant d'être affecté à Ghardaïa, en ce mois de décembre, en qualité de directeur de la culture de la wilaya de Ghardaïa.
Dans une déclaration liminaire qu'il nous a faite dans son bureau, qui, soit dit en passant, n'en a que le nom, tout autant que la bâtisse qui abrite sa direction, confinée dans un réduit à l'étage, le nouveau directeur qui, au vu de l'état de déliquescence du secteur au niveau de la wilaya et de l'indigence culturelle au plan local, et qui, jour après jour, découvre l'état désastreux des lieux, se veut être tout autant méthodique que pragmatique. «Ma mission est claire.
Elle consiste à relancer le secteur au niveau de cette wilaya, de revoir tous les dossiers, notamment ceux inhérents aux investissements relatifs à l'infrastructure culturelle. Et cette redynamisation ne peut se concrétiser qu'avec l'appui, l'aide et l'assistance des autorités locales». Ajoutant : «Parmi les dossiers importants à prendre en charge rapidement, il y a celui du patrimoine.
Dans cette région, notamment au niveau de la vallée du M'zab, classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, il reste beaucoup de sites à classer. Il est donc urgent de procéder à la sélection des monuments à conserver, tout en relançant les opérations inscrites en matière de restauration.» Tout un programme.


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