Algérie

Ghardaïa: Ces produits alimentaires qui font peur



Le consommateur va-t-il vivre, cet été, avec la hantise d'une intoxication ou d'une maladie à transmission hydrique liée à la consommation d'un produit liquide ou alimentaire avarié ? Sa protection contre un tel risque ne peut être assurée par le seul fait des organismes publics de contrôle de l'hygiène, mais, nécessite l'implication du consommateur à travers notamment les associations de ces derniers. Mais à cette tâche que s'attèle l'Association de protection du consommateur de Ghardaïa, qui existe depuis près de cinq années, selon son président, M.Cheikh Salah Ahmed, l'association a du pain sur la planche compte tenu des nombreux cas de manquement à l'hygiène et de fraude signalés çà et là. S'agissant de l'aliment essentiel qu'est le pain, et malgré l'ouverture de plusieurs boulangeries, celui-ci est, faut-il remarquer, toujours vendu dans les échoppes, les épiciers et... même dans quelques boucheries ou simplement sur les trottoirs à l'air libre. Ce qui est contraire à l'hygiène, si l'on sait que la majorité des boulangeries baissent leurs rideaux l'après-midi ou ne vendent que de la pâtisserie.

 La même observation peut être faite à propos du lait en sachet, qui est souvent vendu par des commerçants ne disposant pas de frigo ni de chambres froides pour son stockage, jusqu'à induire en erreur des consommateurs qui achètent du lait caillé en croyant acquérir du lait frais. L'association devra donc mettre les bouchées doubles afin de procéder, en collaboration avec les instances concernées, à des opérations de contrôle des cafés où, parfois, il n'existe qu'un bac unique pour le lavage au lieu d'un autre pour la javellisation et le rinçage. Il en va ainsi des boucheries qui continuent d'accrocher poulet, viande et autres merguez au lieu de les mettre dans les frigos présentoirs. Pour ce faire, nous avons proposé aux autorités locales la mise sur pied de brigades formées de membres de l'association, d'un vétérinaire, de représentants de l'environnement, de la santé publique et de l'APC, en vue de mener des contrôles au niveau des marchés, des épiciers et des bouchers, dans le souci de préserver la santé du citoyen, nous a déclaré le président de l'association. Mais, l'association craint de ne pouvoir concrétiser son programme eu égard à certaines difficultés inhérentes au manque de civisme au niveau des commerçants et au versement par l'administration de subsides de l'Etat pour son fonctionnement.

 Aussi, l'association, semble-t-il, envisage d'organiser, à l'occasion du prochain Ramadan, un colloque qui sera consacré aux thèmes relatifs à la consommation et au rôle des associations des consommateurs.




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