Algérie

Ghardaïa


Ghardaïa
A l'appel du conseil malékite de la wilaya de Ghardaïa, ce sont des centaines de personnes venant pratiquement de l'ensemble des communes de la wilaya, à l'instar d'El Ménéa, Ghardaïa, Guerrara, Berriane, Hassi Lefhal, et d'autres localités pour participer au sit-in pacifique devant le siège de la wilaya de Ghardaïa, et ce, afin d'exprimer leur ras-le-bol devant la persistance voire la récurrence des actes de violence dans leur wilaya.Ce rassemblement a commencé à prendre forme aux environs de 9 heures du matin, où une foule compacte, une sorte de fourmilière humaine s'est dressée debout devant l'enceinte de la wilaya, laquelle a été quadrillée par un impressionnant dispositif sécuritaire marqué par la présence sur les lieux d'un grand nombre des forces de l'ordre de la police qui ont, tôt le matin, pris le contrôle de toutes les artères principales du centre-ville, à l'image des boulevards Emir Abdelkader, El Nasser, et le boulevard du 1er Novembre longeant le siège de la wilaya.Ainsi, une tribune a été mise sur pied pour accueillir les différentes figures de la société civile et surtout les représentants du conseil malékite qui sont venus de différentes communes afin de se prononcer devant l'assistance. D'ailleurs, de nombreuses banderoles et pancartes ont été brandies en la circonstance par les manifestants sur lesquelles on pouvait lire, entre autres, «Les malékites de Ghardaïa sont pour la justice et l'égalité», «Oui pour la stabilité et non pour des procédures provocatrices», «Qu'attendent les forces de sécurité pour arrêter les bandes ibadites encagoulées», «Non à l'atteinte del'unité nationale».Des slogans ont en outre été scandés à cette occasion et repris en ch?ur par la foule, et dont l'un disait : : «La pièce de théâtre est terminée, où est le bras de fer», un slogan qui se veut un message dénonciateur de la politique menée par les responsables locaux qui ont promis, à maintes reprises, de régler cette crise avec l'application des lois de la République mais sans aucun résultat. «Malékites, malékites sont une force nationale?Amazighs, amazighs, une force nationale», est un autre slogan lancé par l'un des orateurs qui a accusé, lors de son intervention, la communauté ibadite de n'avoir aucun lien avec les Amazighs, et surtout d'avoir tourné le dos à la guerre de libération alors que nos parents étaient aux maquis, a-t-il lancé. Plusieurs représentants de la communauté malékite se sont relayés à la tribune, dont des représentants du quartier de Bâb Saâd à Berriane qui était, rappelons-le, fortement ébranlé durant les deux jours de la fête de l'Aïd.Ces derniers ont mis à profit cette occasion pour lancer un message aux autorités publiques afin de les exhorter à prendre toutes leurs responsabilités devant le pourrissement de la situation dans leur wilaya, et ce, «avant de recourirs, menacent-ils, à des méthodes dont seul Dieu conaît les conséquences.» D'autres orateurs n'ont pas hésité à titiller l'esprit communautaire en incitant la foule à resserrer leurs rangs afin d'interrompre tout contact avec la communauté adverse, jugeant cela comme étant la seule réplique pour faire pression sur cette dernière, qu'ils accusent d'avoir les idées «autonomistes».Et, comme pour sceller cette initiative par un discours pacificateur, un imam a pris le mégaphone afin d'inciter la foule à se disperser dans le calme, évitant ainsi de désavouer les engagements des organisateurs vis-à-vis des services de sécurité de mener une action pacifique. Un rassemblement qui n'a duré qu'une heure et demie, mais sous un soleil de plomb et surtout sous le bourdonnement incessant des hélicoptères dans le ciel.


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