Algérie

Ghardaïa



Ghardaïa
Alors qu'à Berriane, l'enterrement de la première victime, Bennacer Nacer, s'est déroulé dans le calme et la dignité samedi soir, la violence à ressurgit subitement, dimanche après midi, à Ghardaïa.Un violent accrochage entre les jeunes malékites du quartier populaire de Hadj Messaoud et les jeunes Ibadites de Baba Ouel Djema s'est déroulé à l'intérieur du cimetière Ibadite Aâmmi Saïd et dans le quartier de Bougdema qui longe l'Oued Mzab. Des centaines de jeunes des deux camps se sont battus à coups de pierres, de boulons et de toutes sortes d'objets hétéroclites. On déplore beaucoup de blessés ainsi que dans le corps des services de sécurité venus en force pour s'interposer et séparer les antagonistes. Des dizaines de grenades lacrymogènes ont été tirées rendant l'atmosphère irrespirable.Beaucoup de personnes ont été pratiquement asphyxiées par l'odeur acre qui s'en dégageait. Des dizaines de personnes, dont des familles qui s'apprêtaient à voyager à la gare de la SNTV toute proche ont dû fuir les incidents qui ont failli se propager jusque dans cette enceinte.Les affrontements ont durés plusieurs heures, provoquant la fermeture à la circulation de la grande avenue Didouche Mourad. Des dizaines de véhicules et de bus ontdû attendre aux deux extrémités de la ville que la situation s'apaise pour pouvoir y accéder. Il y a lieu de signaler l'énervement des officiers de police devant la presse.Plusieurs confrères ont été bousculés et faillis être frappés notamment par un commissaire qui officiait sur les hauteurs de Bouhraoua. «Appelez même un général, je vous interdis de vous arrêter ici ou de prendre des photos. Foutez le camp et ne m'énervez pas.»Essayant de le calmer en lui montrant notre ordre de mission, celui-ci s'est mis dans tous ses états et nous bousculant, tonne «c'est le dernier avertissement que je vous donne, je ne vais pas me retenir plus longtemps». Inadmissiblecomportement d'un représentant de la loi.Qu'y a-t-il à cacher'Ghardaïa, fait la une de tous les journaux du monde. Ce n'est pas ainsi que l'on réglera les problèmes de cette région, où tous les responsables qui sont passés n'ont rien apporté. Même le patron de cet officier, le général major Abdelghani Hamel qui est venu et reparti en fin de semaine en catimini, semble loin des réalités du problème, tant toutes les mesures prises à ce jour sont restés sans effet sur les évènements.




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