Algérie

Ghana, l'invité surprise



Censée craquer lors des matches couperets devant des équipes plus matures, la jeune formation du Ghana a fait preuve d'un métier insoupçonné pour déjouer les pronostics et parvenir en finale aujourd'hui à Luanda face à l'Egypte. Depuis trois matches, le scénario est immuable : les Ghanéens sont ballottés, sans cesse au bord du point de rupture, mais il font preuve d'une solidarité et de vertus défensives qui leur permettent de traverser les tempêtes sans démâter. Ni le Burkina Faso, ni l'Angola porté par son public, ni le Nigeria n'ont ainsi pu prendre en défaut le dernier rempart. Une statistique assez remarquable quand on sait que le groupe comporte huit des champions du monde juniors de l'automne, dont quatre (Inkoom, Opoku, Dédé Ayew et Badu) sont des titulaires indiscutables depuis le début de la CAN. Et quand l'arrière-garde est dépassée, elle peut compter sur un Kingson qui, sauf énorme raté aujourd'hui, ne sera pas loin d'être le meilleur gardien du tournoi. Alors qu'on promettait les pires supplices aux « Baby Black Stars » contre des adversaires plus robustes, plus expérimentés ou plus vicieux, ils se comportent depuis trois matches comme des joueurs aguerris qui compensent leur manque d'expérience par des automatismes.La réussite du Ghana s'appuie également sur son réalisme froid en attaque. La première occasion suffit pour virer en tête, comme ce fut le cas contre l'Angola, puis encore contre le Nigeria et même le Burkina avant. Trois matches qui se sont soldés par le même résultat : 1-0. Si les coéquipiers de Gyan, en grande forme après avoir inscrit les deux derniers buts et trois des quatre réalisations de son équipe, ont laissé filer plusieurs occasions en fin de match contre les Palancas Negras angolaises, ils ont même fait mieux contre le Nigeria car ; après leur but, ils ne se sont plus jamais approchés d'Enyeama. Lors des trois derniers matches, ils ont parfaitement récité la leçon des équipes dominées en inscrivant un but sur coup-franc, un autre sur contre-attaque et le dernier sur corner. Arrivé en août 2008 dans l'anonymat, sans parler un mot d'anglais et décrié pour son manque de notoriété, le Serbe Milovan Rajevac a fait taire les critiques. Surtout, il a obtenu l'adhésion de ses joueurs. « Il sait lire le jeu mieux que quiconque », dit ainsi le défenseur Paintsil. publicité  >   


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