Ghali Chabab Mascara

Après avoir évolué en division 1 l'espace de plusieurs saisons, le Ghali Chabab Mascara a enregistré deux relégations successives et se retrouve de ce fait dans le palier réservé aux équipes disputant le championnat de la division des amateurs dans la région ouest. Si dans le passé, le club phare de la cité de l'Emir parvenait à redresser la barre après chacune des séries de chutes accusées, la dernière en date, qui constitue une période noire, dure toujours puisqu'elle en est à la sixième saison et, pire encore, aucune lueur d'espoir ne pointe à l'horizon. Pourtant, sur le plan moyens infrastructurels, le GC Mascara est envié par les plus grandes formations de l'élite car disposant à sa guise de deux stades celui de l'Unité africaine revêtu de l'une des meilleures pelouses en gazon naturel et qui vient d'être doté de l'éclairage lui permettant d'accueillir des rencontres ou des séances d'entraînement en nocturne, ainsi que celui de Meflah-Aoued dont l'aire de jeu est couverte d'une pelouse synthétique en très bon état. À l'orée de chaque saison sportive, la mobilisation générale est enregistrée autour du club afin d'atteindre l'objectif assigné mais au fil du déroulement des rencontres, les échecs s'accumulent et en fin de parcours, la déception est totale puisque, tel un mauvais élève qui ne retient pas la leçon, le Ghali échoue et, de ce fait, est condamné à redoubler. Les mêmes erreurs commises par le passé se répètent les saisons qui suivent, incitant la formation mascaréenne à végéter dans les divisions inférieures et à sombrer surtout un peu plus dans l'oubli même si les équipes qui composent le palier où elle évolue ne sont pas des foudres de guerre, frappées de surcroît du sceau de l'anonymat. Le Ghali de Mascara est une formation qui a décroché le titre de champion d'Algérie en 1984 lui ouvrant le droit de disputer la Coupe d'Afrique des clubs champions avec une participation jugée honorable atteignant le stade des quarts de finale ainsi qu'une place de demi-finaliste en Coupe d'Algérie. Il a à maintes reprises animé le championnat de la division nationale empruntant tantôt l'ascenseur de la descente, tantôt celui de la remontée. C'est également un club formateur puisqu'il a alimenté à intervalles réguliers les différentes sélections nationales en éléments de qualité tels que Belloumi, Henkouche, Benmiloud, Chibani, Boutaleb, Kessas pour ne citer que ceux-là. Signe de lassitude ou de faiblesse, tous les dirigeants qui se mobilisent en manifestant leur volonté de courir au chevet du club fléchissent rapidement en évoquant les multiples problèmes notamment d'ordre financier auxquels ils se heurtent et dans lesquels le club se débat. Même les efforts consentis par les pouvoirs publics par l'octroi de subventions conséquentes ou par la prise en charge des dettes afin de le remettre sur les rails se sont avérés vains.A. B