Algérie

Ghadamès tend les bras aux deux parlements



Ghadamès tend les bras aux deux parlements
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et chef de la Manul, Bernardino Leon, des délégations du Parlement élu et du Congrès général national (CGN) sont arrivés, hier, à Ghadamès (600 km au sud-ouest de Tripoli). Il s'agit assurément d'une avancée remarquable porteuse de chances réelles de règlement pacifique de la crise libyenne. Pour la première fois, le face à face des « frères ennemis » contribue à lever les incertitudes et à favoriser le rapprochement des parties au conflit. A Ghadamès, le pas a été fait dans la bonne direction désormais empruntée par Tripoli et Tobrouk qui ont accédé à une exigence du dialogue inclusif en Libye, à la demande pressante du CGN boycottant en signe de protestation le rendez-vous de Genève en janvier dernier. L'émergence d'un fort consensus interne conforte l'option dialoguiste, prônée par l'ONU et portée à bras le corps par les pays voisins en conclave, dès demain, dans la capitale tchadienne pour « rapprocher les points de vue des parties et préparer les conditions d'un dialogue inclusif, à l'exclusion des groupes terroristes reconnus en tant que tel par l'ONU », comme l'a affirmé le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Plus est, le représentant onusien confirme le soutien des « groupes politiques et militaires les plus influents » à même de consolider la feuille de route de Genève proclamant la nécessité d'un cessez-le-feu et la formation d'un gouvernement d'union nationale. Cette convergence légitime la tendance à l'optimisme relevé par Conseil des affaires étrangères de l'Union européenne (UE) jugeant « encourageantes » les deux séries de pourparlers et plaidant pour un processus « aussi ouvert que possible » notamment pour les parties absentes à Genève, appelées à rejoindre le dialogue d'« une importance décisive pour la paix, la stabilité et la sécurité en Libye ». Aux antipodes de l'interventionnisme préconisé par certaines de ses membres, l'UE a admis que « seule une solution politique peut permettre d'aller durablement de l'avant et contribuer à la paix et à la stabilité ». Elle se déclare, en conséquence, prête à contribuer, si nécessaire et en coordination avec l'ONU, des mesures restrictives à l'encontre de ceux qui sabotent le processus de dialogue. De Ghadamès à N'djamena, en passant bien sûr par Tripoli, le long chemin de la paix libyenne forge le destin de la liberté et de la dignité tant rêvé.




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