Algérie

Ghadamès II renvoyée sine die



Ghadamès II renvoyée sine die
Le deuxième round des négociations entre les deux gouvernements rivaux qui luttent pour le contrôle du pouvoir, sous l'égide des Nations unies, n'a pas eu lieu hier à Ghadamès, comme prévu. Ce report sine die n'est pas le premier. Plus grave, aucune date n'a été avancée pour la reprise effective des négociations pour tenter de sauver la Libye qui s'enfonce de plus en plus dans le chaos. Dans une déclaration à des médias libyens, le porte-parole de la mission onusienne à Tripoli, Samir Ghattas, a indiqué, dimanche soir, que les consultations se poursuivaient pour fixer la date et le lieu d'une prochaine réunion. Début décembre, Bernadino Leon, l'envoyé spécial de l'ONU, a déclaré devant le Conseil de sécurité que les belligérants lui ont donné leur accord de principe pour la tenue de cette réunion de conciliation. Ce report serait-il dû à la crise qui couve entre les deux gouvernements libyens et l'ONU ' Le 29 décembre, Ibrahim Dabbachia, le représentant de la Libye à l'ONU, a, dans une interview accordée à la chaîne Al Arabia, accusé Bernardino Léon d'ingérence dans sa relation avec le Parlement et le gouvernement légitimes. Le gouvernement parallèle, qui a boycotté fin septembre le premier round qui s'était soldé par un échec, demande comme préalable à sa participation que la communauté internationale ne reconnaisse plus son rival de Tobrouk. Cette « incapacité » de l'Onu sera-t-elle « comblée » par la Ligue arabe qui a convié, hier, les représentants permanents des 22 pays membres à une réunion urgente pour discuter des « dangereux développements que connaît la Libye et l'accroissement de la violence et des actes de terrorisme » ' Loin des « appels » au dialogue des deux organismes, les adeptes d'une intervention militaire avancent leurs pions. Parmi eux, Mahamadou Issoufou, le président du Niger, un pays limitrophe à Libye. Cette option ne fait pas l'unanimité au sein de la communauté internationale. La France, qui vient d'installer une base militaire temporaire à Madama, au nord-est du Niger, s'y oppose. « La France n'interviendra pas en Libye parce que c'est à la communauté internationale de prendre ses responsabilités, et pour l'instant, elle doit faire en sorte qu'il puisse y avoir un dialogue politique, il n'est même pas installé, et deuxièmement que l'ordre puisse être rétabli », a déclaré François Hollande. « S'il y a un mandat clair, s'il y avait une organisation claire qui puisse être définie et des conditions politiques, la France pourrait participer », précise-t-il.




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