Algérie

Gestion urbaine de Rouiba



Les élus défaillants Lors d?une récente réunion de la commission chargée des préparatifs des Jeux africains, le wali délégué de la circonscription administrative, Aboubakr Abdelmalek, n?est pas allé avec le dos de la cuillère pour qualifier la gestion urbaine, incombant à l?APC, de gravement défaillante. Dans son allocution, il a brossé un tableau peu reluisant de l?état actuel du cadre de vie des citoyens de cette commune. A cet effet, un lourd réquisitoire a été porté à l?adresse des élus locaux. « Le plan d?action que nous avons communément arrêté n?a pas atteint l?effet escompté malgré les importants moyens humain et matériel dont dispose votre commune », leur a-t-il lancé. A ce titre, faut-il le souligner, malgré ses ressources financières importantes qui l?ont hissé au rang de 6e commune des plus riches de la wilaya d?Alger, Rouiba demeure néanmoins imprégnée d?un aspect loin de refléter la réalité. En enchaînant, ce haut responsable de l?Etat a pointé du doigt la négligence dont font preuve les représentants du peuple dans l?accomplissement de leurs devoirs envers les citoyens. « Vous avez failli à votre mission du service public », leur a-t-il rétorqué. Cependant, si certains projets relatifs au développement local ont été lancés, d?autres non moins importants sont à chaque fois renvoyés aux calendes grecques. Selon lui, il s?agit, entre autres, d?une vaste opération relative à la salubrité publique et l?embellissement qui accuse un retard pénalisant. A ce titre, il a été convenu de réserver un traitement particulier au ramassage des ordures à la périphérie du marché couvert. Cette situation porte, en conséquence, de graves préjudices à la collectivité. Ce centre urbain est jonché de décharges sauvages qui pullulent à travers ses coins et recoins. Par ailleurs, le réseau d?assainissement est caractérisé par d?importantes anomalies. Certains tronçons d?égouts sont marqués par des déperditions générant de grandes mares d?eaux usées qui envahissent les espaces publics. Pis, certains cours d?eau ont été transformés d?une manière informelle en de véritables égouts à ciel ouvert. De ce fait, les risques de MTH sont omniprésents. Poursuivant son intervention, le wali délégué indiquera à ce propos que des subventions financières importantes ont été accordées à l?APC pour l?amélioration du cadre de vie des citoyens, mais qui demeurent néanmoins paradoxalement en jachère. A cet effet, il citera, à titre d?exemple, le projet du tronçon routier qui devait relier cette localité à celle de Meftah dont les retombées positives sur le désengorgement du réseau routier et le désenclavement de certaines microzones sont quasiment primordiales. Il rappellera que malgré l?importante enveloppe financière accordée à ce projet dont le montant s?élève à 25 milliards, les travaux tardent toujours à être lancés. D?autres dossiers relatifs à l?attribution des lotissements Haouch Rouiba et Cadat ainsi que la réhabilitation du jardin public sont toujours renvoyés aux calendes grecques. Ce dernier, malgré son importance urbaine, demeure toujours fermé au public. Cette situation très controversée a provoqué à maintes reprises la protestation de la population locale. Abondant dans ce sens, Aboubakr Abdelmalek a sommé les élus locaux de s?impliquer scrupuleusement dans l?effort de mise en ?uvre en urgence des chantiers restés à la traîne. A ce titre, chaque élu a été particulièrement chargé d?une mission dont il devra rendre des comptes. « Je ne tolérerai aucun relâchement », leur a-t-il précisé. « A défaut de quoi, je ferai recours aux dispositions prévues par le code communal en cas de défaillance des membres élus de l?APC », a-t-il conclu.


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