Gestion et assainissement de l'eau : Seaal obtient un nouveau contrat

La Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seaal) a obtenu un deuxième contrat de gestion de l’eau et de l’assainissement de la ville d’Alger l C’est Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, qui l’a annoncé.

Mascara
De notre envoyé spécial

Un contrat d’une durée de cinq années pour un montant équivalent à 107 millions d’euros et qui est entré en vigueur en septembre. La société a été également chargée, dans le cadre de ce nouveau marché, de la gestion du même secteur à Tipasa. Elle prendra en charge le développement et l’amélioration des prestations en matière d’AEP et d’assainissement dans les deux wilayas pour un coût inférieur au contrat initial concernant la wilaya d’Alger, d’une valeur de 113 millions d’euros. S’agissant du choix de Tipasa, le ministre a expliqué que cette wilaya, qui se situe sur le prolongement de la côte ouest de la capitale, «éprouve une nécessité de moderniser la gestion de ses ressources en eau pour répondre aux besoins exprimés dans cette région à fort potentiel touristique».

La capitale, dont certains quartiers souffraient auparavant de fréquentes pénuries, est désormais alimentée H24. En 2006, moins de 10% des habitants d’Alger avaient un accès continu à l’eau. Aujourd’hui, la capacité maximale de production pour le Grand Alger est de l’ordre de 1 600 000 m3/j pour des besoins de l’ordre de 900 000 m3/j en pointe. L’état du patrimoine technique de la Seaal a nettement progressé avec le renouvellement de 194 km de réseaux, 3500 vannes, 44 000 branchements d’eau, 249 000 compteurs et 145 km de réseaux d’assainissement. Les usines de traitement et les principales stations de pompage d’eau potable ainsi que les postes de relèvement assainissement ont été réhabilités. Le renouvellement et l’optimisation des moyens de distribution d’eau potable, la modernisation des réseaux, l’entretien, la maintenance et la formation des cadres et travailleurs de l’entreprise figurent dans la mission assignée à la Seaal par le cahier des charges élaboré en février dernier.

L’Algérie a prévu d’investir plus de 15 milliards de dollars dans l’eau entre 2010 et 2014, notamment pour construire 19 nouveaux barrages, des stations de dessalement et des réseaux de transfert, selon un programme d’investissement public La forte croissance urbaine et le développement agricole et industriel créent une demande en eau de plus en plus forte. Pour y répondre, divers axes de développement sont à investir. Un des premiers est bien évidemment une plus grande mobilisation des ressources en eau par des infrastructures, dont des barrages et des stations de dessalement d’eau. Le programme de relance dans le domaine de l’agriculture va créer une nouvelle demande en besoins d’irrigation s’ajoutant à celle déjà exprimée.

Kamel Benelkadi